Premier jalon officiel du nouveau DC Universe, Superman version James Gunn ne se contente pas de réintroduire Kal-El au grand public. Le film, très attendu, regorge de clins d’œil et caméos bien sentis. Certains font vibrer la corde nostalgique, d’autres annoncent clairement les projets à venir dans la saga. Un pari osé, mais exécuté avec finesse.
On les a repérés, on les a analysés : voici les 7 caméos majeurs du film Superman (2025) et surtout ce qu’ils racontent du futur du DCU.
1. Jor-El & Lara : les racines de Kal-El
Il faut à peine quelques minutes pour que le premier caméo surgisse. Clark, grièvement blessé, retourne dans sa Forteresse de Solitude pour se soigner. Là, deux visages familiers des fans de science-fiction apparaissent dans un message holographique : Bradley Cooper incarne un Jor-El tout en gravité et Angela Sarafyan (vue dans Westworld) campe une Lara douce mais ferme.
Cette vidéo n’a rien d’un simple gimmick nostalgique. Elle plante les bases de l’univers kryptonien tout en posant une question de légitimité : qui est vraiment Superman et quel héritage veut-il défendre ? Gunn joue ici sur la mythologie avec respect, tout en intégrant ses propres thématiques : la filiation, l’identité, le poids du passé.
À noter que le choix de Cooper n’est pas anodin. Proche collaborateur de James Gunn dans Les Gardiens de la Galaxie (il est la voix de Rocket qu’on adore ), il ajoute une résonance méta bienvenue.
2. Peacemaker : l’irrévérence toujours
À mi-parcours, Superman glisse un aparté télévisé aussi cocasse que piquant : Chris Smith, alias Peacemaker, apparaît sur un plateau d’interview. John Cena y reprend son rôle avec la verve qu’on lui connaît, moquant gentiment Superman et lâchant quelques punchlines bien senties sur les « méta-humains ».
Au-delà du clin d’œil, cette séquence tisse un lien direct avec la saison 2 de Peacemaker, attendue pour août. Gunn maîtrise l’art du crossover sans l’imposer lourdement. Ici, c’est organique, crédible et surtout cohérent dans l’univers que le cinéaste est en train de construire.
3. Rick Flag Sr. : un pont entre l’animation et le live
Les fans de Creature Commandos (la série animée sortie en 2024) auront reconnu la voix et le visage de Frank Grillo dans la peau de Rick Flag Sr. Présent lors d’un briefing militaire, il affiche un soutien discret mais ferme à Superman, à contre-courant des discours sécuritaires du gouvernement américain.
Ce caméo est discret, mais il a une double portée :
- D’un côté, il officialise la continuité entre animation et films dans le DCU.
- De l’autre, il annonce un rôle plus étoffé pour Flag Sr. dans la suite, notamment dans Peacemaker 2.
4. Will Reeve : un hommage sobre et bouleversant
L’un des moments les plus touchants du film est aussi l’un des plus discrets. Lors d’un reportage télévisé, un journaliste apparaît brièvement : Will Reeve, le fils du regretté Christopher Reeve, Superman iconique des années 70 et 80.
Pas besoin d’en faire des tonnes. Ce clin d’œil est chargé d’émotion, surtout pour les fans de la première heure. Il dit beaucoup de l’approche de Gunn : respectueuse, mais tournée vers l’avenir. Will Reeve incarne ici un lien tangible entre deux époques du mythe.
5. Michael Rosenbaum : retour dans la cour de Lex
Il faut tendre l’oreille pour capter ce caméo, mais il est savoureux : Michael Rosenbaum, inoubliable Lex Luthor de la série Smallville, prête ici sa voix à l’un des gardes de sécurité de Lex, version Nicholas Hoult.
Simple clin d’œil vocal ? Oui, mais diablement efficace. Ceux qui ont grandi avec Smallville y verront un joli passage de flambeau. Et connaissant la relation entre Gunn et Rosenbaum (amis dans la vraie vie), on peut parier que ce ne sera pas leur dernière collaboration dans le DCU.
6. Maxwell Lord : le PDG de l’ombre
Dans la dernière ligne droite du film, plusieurs talk-shows évoquent l’apparition de nouveaux groupes de justiciers, dont un certain Justice Gang. Derrière cette organisation ? Maxwell Lord, incarné par Sean Gunn, frère du réalisateur.
On le voit brièvement, mais son influence est claire : c’est lui qui finance les missions, choisit les interventions… ou du moins, il le faisait. Car la fin du film montre une prise d’indépendance des super-héros, incarnée par Hawkgirl et Guy Gardner.
Un message clair : dans le nouveau DCU, les héros ne seront plus des pions entre les mains d’entreprises. Lord reviendra dans Peacemaker 2 et son rôle risque de prendre une tournure beaucoup plus politique.
7. Supergirl : arrivée fracassante de Kara
Le dernier caméo est aussi le plus fracassant. Au vrai sens du terme. Alors que Superman récupère dans la Forteresse, une silhouette fend les airs et atterrit brutalement : Kara Zor-El, alias Supergirl, interprétée par Milly Alcock (House of the Dragon).
D’emblée, l’ambiance est folle. Kara est sarcastique, désinvolte, légèrement alcoolisée (« elle traîne sur des planètes à soleil rouge pour boire tranquille », glisse Clark). Cette scène annonce Supergirl: Woman of Tomorrow, prévu pour 2026 et inspiré du comics culte de Tom King.
Sa complicité « mordante » avec Krypto (qu’elle vient récupérer) augure un spin-off à l’esprit plus punk, plus frontal. Une manière, là encore, de renouveler les archétypes super-héroïques.
Une pluie de caméos… mais une vraie cohérence
On le redoutait : un film saturé de caméos, au détriment de l’histoire. Il n’en est rien. Chaque apparition, aussi courte soit-elle, sert un propos, un univers, ou une émotion.
Gunn réussit le pari d’un Superman à la fois centré et connecté. Centré sur Clark Kent, sur sa solitude, sa place dans le monde. Mais connecté à un DCU foisonnant, cohérent et surtout prometteur.
Récapitulons tout ça :
Les 7 caméos à retenir :
- Bradley Cooper et Angela Sarafyan en parents kryptoniens
- John Cena en Peacemaker
- Frank Grillo en Rick Flag Sr.
- Will Reeve, le fils de Superman
- Michael Rosenbaum (voix caméo)
- Sean Gunn en Maxwell Lord
- Milly Alcock en Supergirl