Quand un projet original sort de l’esprit de Shinichirō Watanabe (Cowboy Bebop, Samurai Champloo) et rencontre la patte visuelle hyper stylisée du studio MAPPA, on s’attend forcément à une claque. Et Lazarus a effectivement secoué le petit monde de l’animation, avec ses thématiques sombres, son esthétique futuriste léchée et ses personnages taillés au scalpel.
Mais voilà. Le dernier épisode de la saison 1 (épisode 13, diffusé le 29 juin 2025 sur Max en France) a laissé beaucoup « beaucoup » de spectateurs sur leur faim. Et depuis, la communauté ne parle que d’une chose : où est notre saison 2 ?
Spoiler alert : elle n’a toujours pas été confirmée.
Mais voici pourquoi elle devrait exister. Et pourquoi, en tant que fan invétérée d’animes et de récits bien ficelés, je refuse de croire que Lazarus puisse s’arrêter là.
Un monde post-Hapna encore à explorer
Le pitch de base est simple et terrifiant : le docteur Skinner invente un médicament miracle — Hapna — qui soigne toutes les maladies… sauf qu’il tue tous ses utilisateurs trois ans plus tard. Une équipe spéciale, baptisée Lazarus, est chargée d’arrêter la catastrophe mondiale.
À la fin de la saison 1, notre escouade réussit sa mission. Skinner est capturé. Fin de l’histoire ? Pas du tout.
Ce qu’on ne voit qu’en filigrane, c’est l’état du monde après l’échec de ce projet scientifique devenu arme de destruction massive. Et là, Lazarus a ouvert une boîte de Pandore qu’il doit continuer à explorer :
- Comment les nations vont-elles gérer les millions de morts à venir ?
- Qui étaient les véritables commanditaires derrière Skinner ?
- Les survivants accepteront-ils encore les technologies biomédicales ?
- Quelle est la nouvelle donne politique mondiale après un tel trauma ?
Imaginez un univers façon Ghost in the Shell ou Psycho-Pass, mais version post-pandémie mondiale. Les enjeux sont là. Il manque juste les épisodes.
Axel Gilberto, ce héros trop silencieux
Vous aussi, vous vous êtes posé cette question : qui est vraiment Axel ?
Ce personnage, tout droit sorti d’un film noir de science-fiction, est capable d’affronter à mains nues un assassin entraîné depuis l’enfance, alors même qu’il est gravement blessé. Son calme, sa technique, sa résilience… tout chez lui respire un passé chargé. Mais on n’en sait presque rien.
Et pourtant, dans les rares flashbacks distillés dans la série, on sent que sa relation avec le programme Lazarus est bien plus intime que ce qu’on nous laisse entendre.
Ce serait une erreur scénaristique de ne pas approfondir ce personnage central, véritable pilier émotionnel et moral de l’équipe. Et puis, on ne va pas se mentir : il y a quelque chose qui se trame entre lui et Eleina…
Des pistes posées… et pas exploitées
Certains choix dans la narration m’ont vraiment surprise. Prenons deux exemples :
- Popcorn Wizard, personnage mentionné plusieurs fois, avec une aura de génie imprévisible… mais jamais véritablement introduit dans l’équipe. Elle pourrait être le chaînon manquant entre science et magie technoïde.
- Le fait que la directrice du programme demande à l’équipe de continuer après l’arrestation de Skinner. On sent que c’est plus qu’une simple mission prolongée. On parle là d’une guerre froide biologique qui ne fait que commencer.
Ajoutez à ça l’absence d’un procès de Skinner (l’un des seuls antagonistes à vraiment s’être imposé avec un charisme à la Johan Liebert) et vous avez tous les ingrédients d’un deuxième arc mûr à point.

Ambiance sonore & style visuel : encore tant à faire
On ne peut pas parler de Lazarus sans évoquer sa bande-son magistrale, signée Kamasi Washington, Floating Points et Bonobo. Une claque sensorielle. Jazz, électro et sons organiques fusionnent pour créer une tension continue et élégante.
Pour moi, une saison 2 permettrait d’oser encore plus : des intros instrumentales à la Death Parade, des OST émotionnelles à la Ergo Proxy, des silences pesants comme dans Texhnolyze. Oui, je rêve, mais Lazarus peut y arriver.
Visuellement aussi, il y a encore du potentiel. MAPPA nous a habitués à des scènes d’action dantesques (Jujutsu Kaisen, Chainsaw Man) , mais on sent que sur Lazarus, le studio s’est un peu retenu. Budget ? Calendrier trop serré ? Pression sur les animateurs ? Probablement les trois.
Mais si une saison 2 voit le jour avec une production mieux planifiée, on pourrait atteindre un niveau artistique à la Mob Psycho 100 ou Akudama Drive.
Vers une suite en 2026 ou 2027 ?
Alors, concrètement, qu’en est-il d’une saison 2 ?
Officiellement, rien n’a été confirmé. Ni par MAPPA, ni par Adult Swim, ni même par Shinichirō Watanabe. Mais lors d’une interview relayée par SuperHeroHype le mois dernier, Watanabe a glissé cette phrase intrigante :
« L’histoire de Lazarus n’est pas finie. Le monde qu’on a posé est encore en train de trembler. »
Simple troll ou teasing assumé ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que les fans sont là. Les discussions sur Reddit et Discord explosent. Des pétitions circulent. Et surtout : le public non-otaku a aussi été séduit par le style et le propos de la série, ce qui la rend très bankable.
Avec un feu vert dans les prochains mois, une saison 2 pourrait voir le jour courant 2026, voire début 2027.
En résumé : ce qu’on veut pour Lazarus saison 2
Élément | Pourquoi c’est crucial |
---|---|
Exploration post-Hapna | Créer un vrai monde post-catastrophe crédible |
Passé d’Axel | Offrir un arc narratif émotionnel fort |
Popcorn Wizard | Rafraîchir la dynamique de groupe |
Jugement de Skinner | Questionner la justice dans un monde ravagé |
Nouvelle OST | Rehausser l’immersion et l’impact émotionnel |
Conclusion de Geekette
Quand j’ai lancé Lazarus, je m’attendais à un trip esthétique et une histoire de fou. Ce que j’ai eu, c’est un univers dense, des personnages taiseux mais fascinants et un malaise technologique à la limite du thriller politique ( Oui c’est compliqué, mais c’est ce que j’ai senti )
Ce que je veux maintenant ? Une suite. Pas juste pour satisfaire ma curiosité de fanatique, mais parce que la série elle-même la réclame. Elle l’implore. Parce que dans ce chaos laissé par Hapna, il reste trop de cicatrices ouvertes, trop d’histoires non racontées.
Alors MAPPA, Adult Swim, Shinichirō… Si vous nous entendez : on est là. Prêt(e)s pour la saison 2. Et plus motivé(e)s que jamais.