Il y a des séries qui t’attirent dès le premier épisode. Et puis, il y a The Summer Hikaru Died, ce drame psychologique et surnaturel au rythme feutré, qui plante son malaise dans notre esprit sans jamais hausser la voix. Dans cet épisode 4, sobrement intitulé « Summer Festival », on franchit un cap. Celui de la douleur crue. Celui du deuil accepté, ou pas. Et surtout, celui d’une révélation qui brise le cœur.
Une série discrète… mais dévastatrice
Alors que l’été 2025 est envahi d’animes tape-à-l’œil et de combats démesurés (Jujutsu Kaisen et Bleach continuent de dominer le paysage), The Summer Hikaru Died joue une carte différente. Son ambiance ? Silencieuse. Ses combats ? Intérieurs. Et son horreur ? Douce, poisseuse, intime. Loin d’un Junji Ito explosif, on est ici dans une forme d’épouvante existentielle, où le surnaturel côtoie l’émotion la plus brute : perdre l’être aimé… et le revoir, changé.
La mort d’Hikaru : entre absurde et atrocement humaine
Le choc de l’épisode ne vient pas d’un démon, ni d’un secret ancestral. Non. Il vient d’une chute banale dans la montagne. Hikaru, distrait par une branche à la forme suggestive (oui, littéralement), tombe. Et meurt. C’est tout.
Dit comme ça, ça semble presque risible. Mais dans The Summer Hikaru Died, tout est question de ton. Et ce ton-là, c’est celui de la fatalité. La mort n’a pas besoin de panache, ni de raison. Elle frappe quand on ne s’y attend pas et souvent, de la manière la plus injuste qui soit.
« C’est comme ça que je meurs… Sérieusement ? »
: Hikaru, en train de s’éteindre, seul, face à l’immensité de la forêt.
Et c’est là que l’épisode nous cueille. Parce que cette scène n’est pas gratuite. Elle nous rappelle que la vie tient à peu de choses. Et que parfois, ce ne sont pas les monstres qui nous volent nos proches. C’est juste… un arbre.
Yoshiki : quand l’amour se confronte à l’horreur
S’il fallait ne retenir qu’un moment dans cet épisode, ce serait celui où Yoshiki craque.
Jusqu’ici, il tenait bon. Il jouait la comédie. Il souriait à « Hikaru » comme si de rien n’était. Mais dans Summer Festival, les digues cèdent. Il dit tout. Qu’il a trouvé le vrai Hikaru, mort. Qu’il a compris, dès le départ, que ce « Hikaru » n’était pas lui. Et surtout… qu’il n’a jamais eu le courage de le dire. Parce qu’il avait trop peur. Parce qu’il voulait continuer à y croire, ne serait-ce qu’un peu.
Et là, il y a ce silence. Long. Gênant. Puis le faux Hikaru, « ou Nonuki, ou cette chose qui porte son visage » , promet de le protéger. De ne jamais le laisser seul. Et ses yeux brillent d’un rouge inquiétant.
Un amour protecteur ? Ou une obsession dangereuse ? La série ne répond pas. Et c’est tant mieux.

Un couple qui n’en est pas un… mais presque
Depuis le premier épisode, la relation entre Yoshiki et Hikaru flirte avec le boy’s love, sans jamais s’y abandonner franchement. Mais Summer Festival ne se cache plus.
Les regards. Les regrets. Les mots non dits. Et surtout cette révélation tragique : dans ses dernières pensées, Hikaru pense à Yoshiki. À ce qu’il n’a pas pu lui dire. À ce qu’il aurait voulu avouer.
C’est une « B »romance qui n’a jamais eu le temps d’exister. Une histoire d’amour qui commence… après la mort. Et c’est déchirant.
Un festival d’été… pour masquer l’horreur
Visuellement, l’épisode tranche avec ses prédécesseurs. Exit les scènes cauchemardesques, les visages distordus, les entités rampantes. Ici, on a droit à un festival traditionnel, avec yukata, lanternes, jeux d’été. C’est beau, presque apaisant.
Mais ce contraste est voulu. Parce que sous cette apparente normalité, tout est faux. Derrière les sourires de Kaoru, la petite sœur de Yoshiki, se cache l’ignorance. Derrière les lumières du festival, il y a un secret macabre. Et au milieu de tout ça, Yoshiki avance, seul, les pieds dans la cendre de son passé.
Tanaka, les anciens et les mystères qui s’éternisent
Le seul vrai bémol de l’épisode, c’est le rythme plombé par les scènes secondaires. Tanaka, le vieux gardien du village, continue de discuter avec les anciens. On parle de barrières magiques, d’équilibres rompus, de créatures anciennes… Mais rien de concret. Beaucoup de blabla, peu d’action.
C’est frustrant, surtout après les révélations majeures du côté de Yoshiki. On aimerait que la série avance sur tous les fronts. Mais The Summer Hikaru Died prend son temps. Parfois trop.
Une animation toujours sobre, mais maîtrisée
Côté technique, Cygames Pictures livre un travail propre. Pas de séquence bluffante ici, mais une direction artistique cohérente, douce, presque picturale. Les visages sont expressifs, les décors réalistes. Le choix d’éviter le spectaculaire permet d’ancrer l’émotion dans le quotidien.
Certains regretteront le manque de scènes « choc ». Mais ce n’est pas le propos. The Summer Hikaru Died est une série qui murmure, pas qui crie.
Ce qui se dit sur les réseaux :
Sur les réseaux, les fans ne s’y trompent pas :
« J’ai pleuré comme jamais. C’est rare de voir une série aussi juste sur le deuil. »
« Le twist sur la mort d’Hikaru m’a foutu une claque. C’est pas du tout ce à quoi je m’attendais. »
« J’ai peur de ce que ce faux Hikaru est prêt à faire… mais j’arrive pas à le détester. »

Et maintenant ?
Avec cette révélation choc, la série prend un virage. Les enjeux ne sont plus seulement surnaturels. Ils sont émotionnels. Comment vit-on avec un remplaçant ? Peut-on aimer un fantôme ? Et surtout… que reste-t-il de nous quand on ne peut plus faire le deuil ?
Autant de questions que The Summer Hikaru Died promet d’explorer. Et si les épisodes suivants gardent cette intensité, alors on tient là le chef-d’œuvre discret de l’été 2025.
Voir The Summer Hikaru Died sur Netflix