Nous nous sommes tous posés cette question à la sortie de la Nouvelle Nintendo Switch 2. pourquoi Nintendo n’a-t-il pas opté pour une machine plus puissante face à des concurrents comme la ROG Ally ou la Legion Go ? On fait le point.
Un saut technologique… mesuré
Soyons clairs dès le départ : oui, la Switch 2 est plus puissante que sa grande sœur, la Switch première du nom. Et ce, à tous les niveaux : processeur, GPU, mémoire, capacités d’affichage ( bon le LCD à la la place de l’OLED, c’est une autre histoire ). Fini le 720p flou en mode portable et les baisses de framerate sur les titres ambitieux comme Zelda: Tears of the Kingdom.
Mais pour autant, ce n’est pas une bête de course. Pas de performances dignes d’un PC gamer ou d’un Steam Deck sous stéroïdes. Certains joueurs s’attendaient à une console capable d’afficher du 4K natif, ray tracing actif, 60 FPS constants… Ce ne sera pas le cas.
Et pourtant, cette retenue est tout sauf une faiblesse.
- Jouez ensemble, où vous voulez, quand vous voulez !
- Le pack Nintendo Switch 2 inclut :
- Une console Nintendo Switch 2 Deux manettes Joy-Con 2 (G+D) Un support Joy-Con 2 Des dragonnes Joy-Con 2
- Une Station d’accueil Nintendo Switch 2 Un Câble HDMI ultra haute vitesse Un adaptateur secteur Nintendo Switch 2 Un câble de recharge USB-C
- Sortie : 5 juin 2025
Un SoC Nvidia taillé sur mesure, mais loin des ténors PC
Le cœur de la Switch 2 repose sur une puce Nvidia Tegra T239, une version personnalisée du SoC « Drake », dérivé de la plateforme Orin. Derrière ce nom un peu obscur se cache un ensemble cohérent :
- 8 cœurs Cortex-A78C,
- GPU basé sur l’architecture Ampere (comme les RTX série 30),
- 12 Go de RAM LPDDR5X,
- Compatible ray tracing et DLSS.
Pas mal pour une console portable. Mais comparée aux machines comme la ROG Ally (AMD Z1 Extreme) ou la Legion Go, elle fait figure de petit poucet en calcul brut.
Pourquoi ce choix ? Pour l’efficience énergétique, tout simplement.

La clé : le rapport performance/consommation
Chez Nintendo, on ne court pas après les TFLOPS ou les benchmarks Cinebench. L’obsession de la firme, c’est l’équilibre : performance, autonomie, chauffe, bruit, prix.
Et c’est là que le Tegra T239 se démarque.
Selon les premières analyses techniques (notamment celles de TechPowerUp ou Digital Foundry), la Switch 2 affiche un TDP très contenu, autour de 15W en charge. À titre de comparaison, une ROG Ally peut monter à 30W sans sourciller… mais avec une autonomie qui s’effondre sous les deux heures en jeu intensif.
-> Résultat : à consommation équivalente, la Switch 2 offre de meilleures performances par watt que la plupart de ses concurrentes.
-> Traduction concrète : moins de chauffe, plus d’autonomie, moins de bruit et une console qui reste compacte et agréable à tenir.
Une stratégie fidèle à l’ADN de Nintendo
Ce n’est pas nouveau : Nintendo n’a jamais voulu rivaliser frontalement avec les consoles PlayStation ou les PC haut de gamme. Souvenez-vous : la Wii était bien moins puissante qu’une PS3 et la Switch que la PS4 Pro. Et pourtant, ce sont des succès commerciaux massifs.
Pourquoi ? Parce que Nintendo mise sur autre chose :
- Une interface accessible
- Des jeux exclusifs ultra optimisés
- Un hardware pensé pour durer dans le temps
- Mais surtout, un confort d’usage immédiat : pas de mise à jour lourde, pas de pilote graphique à ajuster, pas d’interface à bidouiller.
Avec la Switch 2, Nintendo reste fidèle à sa philosophie. Elle propose une machine simple à utiliser, pensée pour tous les publics, avec une optimisation logicielle poussée pour compenser le manque de puissance brute.
Le DLSS, la baguette magique
Et là, attention : ne sous-estimez pas l’impact du DLSS. Ce système de super résolution par IA développé par Nvidia est un vrai game changer.
Avec ce procédé, la console rendra ses jeux en 720p ou 1080p, puis les upscale en 4K via une technologie d’intelligence artificielle. Résultat :
- Moins de ressources utilisées,
- Une image souvent bluffante de netteté,
- Des framerates stabilisés.
Ce genre d’astuce permet à la Switch 2 d’avoir une qualité perçue bien supérieure à ce que sa fiche technique laisse croire.
Et les jeux dans tout ça ?
C’est bien beau les specs, mais la vraie question, c’est : les jeux suivront-ils ?
Tout indique que oui.
Déjà, plusieurs studios partenaires ont reçu les kits de développement depuis fin 2024 et les retours sont encourageants. Un remake de Xenoblade Chronicles X ou un nouveau Mario Kart tourneraient déjà à 60 FPS stables en docké, grâce à une optimisation maison et un usage intelligent du DLSS.
Et comme toujours avec Nintendo, les exclusivités seront taillées pour tirer le meilleur du matériel. Pas besoin de 8 TFLOPS pour profiter d’un Zelda: Echoes of Time sublime et fluide.
Quoique tout n’est pas rose. Les développeurs de Donkey Kong Bananza ont critiqué la Switch 2 en déclarant être arrivés aux limites de la console. Ce qui justifie la colère des premiers joueurs qui se sont plaints de drop de Framerate.
Un tarif plus doux, aussi
Autre élément qui a probablement influencé les choix techniques : le prix.
Nintendo souhaite maintenir la Switch 2 autour des 450–500 euros, un tarif bien plus abordable que les 699 à 899 € demandés pour certaines machines sous Windows 11 comme la ROG Ally X.
Pas de Windows, pas de licence SteamOS, pas de composants haut de gamme inutiles pour son usage : Nintendo maîtrise ses coûts pour proposer une console abordable, familiale, durable.
Un pari risqué, mais bien assumé
Certains y verront un compromis frustrant : « Encore une console Nintendo à la traîne techniquement ». Mais la réalité est plus subtile.
Nintendo ne joue pas sur le même terrain. Ils ont leur propre rythme, leur propre philosophie. Et l’histoire leur donne souvent raison.
La Switch 2 ne sera ni la plus puissante, ni la plus avancée technologiquement. Mais elle a toutes les cartes pour devenir, une fois encore, la console la plus appréciée du grand public, malgré son prix, le prix de ses jeux et sa philosophie strict à l’écart des bidouilleurs.
Petite comparaison technique :
Élément | Nintendo Switch 2 | ROG Ally Z1 Extreme |
---|---|---|
SoC | Nvidia Tegra T239 | AMD Z1 Extreme |
TDP | ~15W | Jusqu’à 30W |
GPU | Ampere + DLSS | RDNA 3 |
OS | Nintendo OS | Windows 11 |
Autonomie | 4–7 heures estimées | 1,5–3 heures |
Prix | ~500€ | ~800€ |
Objectif | Jeux optimisés, portabilité | PC gaming nomade |