King of Geek » Test de Mycopunk – Le shooter coop’ qui vous plonge dans un trip fongique sous acide

Test de Mycopunk – Le shooter coop’ qui vous plonge dans un trip fongique sous acide

par KingofgeeK
0 commentaires
Mycopunk

À l’heure où les AAA se prennent souvent très au sérieux, Devolver Digital revient avec une proposition imprévisible et totalement radicale. Développé par le studio indépendant français Pigeons at Play, Mycopunk a débarqué en accès anticipé sur Steam le 10 juillet 2025 et il ne laisse personne indifférent. Mélange entre roguelite, shooter coopératif et délire psychédélique, le jeu assume pleinement son ADN foutraque et ses excès visuels.

Autant le dire d’entrée : Mycopunk n’est pas là pour vous conter une belle histoire. Son ambition est ailleurs. Ici, on incarne une bande de robots déglingués envoyés dans un monde extraterrestre infesté de spores mutantes, le tout saupoudré d’une ambiance visuelle à mi-chemin entre Moebius et Borderlands, version hallucination sous champi. Ambitieux, bordélique et jubilatoire, on aime et on déteste en même temps.


Une direction artistique polarisante , mais assumée

Visuellement, Mycopunk déglingue , parfois un peu trop. Son cel-shading ultra-saturé, ses contours épais et ses effets psychés donnent l’impression de jouer dans un artbook d’illustrations indépendantes sous LSD. Le style évoque les travaux de Moebius, mais aussi l’esprit irrévérencieux de Borderlands, avec un petit côté “mauvais trip” en bonus.

Si l’audace artistique est indéniable, la lisibilité en souffre. Dès que l’action s’intensifie « et c’est fréquent « , les effets de particules, les spores, les explosions et les ennemis fongiques fusionnent en un chaos visuel parfois difficile à suivre. Certains joueurs apprécieront ce foisonnement graphique ; d’autres, à la recherche de clarté, risquent de décrocher.

Mycopunk
Mycopunk

Un gameplay nerveux, solide et taillé pour la coop’

Sous ses airs de shooter halluciné, Mycopunk repose sur une base de gameplay très cohérente. Le jeu se joue jusqu’à quatre en ligne, ou en solo avec des bots (plutôt compétents). Vous choisissez l’un des quatre robots disponibles, chacun doté d’aptitudes spécifiques et vous partez accomplir des missions générées aléatoirement sur des planètes en mutation.

L’objectif : nettoyer la zone, décapiter des boss spongieux, récupérer des modules d’amélioration et survivre jusqu’au retour au vaisseau. On est ici dans une structure roguelite classique, mais efficace. Chaque mission vous permet de booster votre perso, via un arbre d’aptitudes et des modificateurs que vous récupérez en jeu. On retrouve des bonus actifs, passifs, des synergies intéressantes… et des builds complètement craqués, comme on les aime.


Le Cafard Palace, un hub complètement azimuté

Entre deux runs, vous revenez au Cafard Palace, le hub central du jeu. Véritable personnage à part entière, cette base vivante et déglinguée regorge de PNJ absurdes, d’activités secondaires inutiles mais drôles et de secrets à dénicher. On y croise un cafard philosophe, un vendeur d’odeurs, ou encore un chirurgien robotique amateur d’énigmes.

Ce lieu, à la fois grotesque et excitant, incarne bien l’esprit du jeu : du fun, du bizarre, de la dérision. Et surtout, un espace où le joueur peut souffler entre deux bastons chaotiques.


Un early access déjà bien fourni

Mycopunk a beau être en accès anticipé, il arrive avec une base robuste. Quatre classes jouables, plusieurs planètes à explorer, un arsenal varié, un hub riche et un système de progression déjà bien pensé. À noter : le studio prévoit des mises à jour régulières avec de nouveaux biomes, ennemis, boss, armes et équilibrages.

Le jeu tourne bien, avec peu de bugs majeurs recensés à ce stade. Les retours sur Steam sont d’ailleurs très positifs, avec plus de 90 % d’avis favorables. Une belle performance pour un titre aussi atypique.

Mycopunk
Mycopunk

Des défauts notables… mais pas rédhibitoires

Aussi fun soit-il, Mycopunk n’est pas exempt de reproches. Passé l’effet “waouh” des premières heures, la répétitivité de certaines missions se fait sentir. Les objectifs sont encore assez limités, les variations entre runs pas toujours marquées. De plus, l’équilibrage des builds peut parfois virer au n’importe quoi.

Autre bémol : le son. Si les musiques sont globalement bonnes, certains bruitages et voix robotiques deviennent rapidement envahissants, voire épuisants à la longue. On espère que l’équipe corrigera cela dans les patchs à venir.


Verdict du Geek :

Mycopunk n’est pas un jeu pour tout le monde. Il s’adresse avant tout à celles et ceux qui aiment les expériences barrées, les shooters nerveux et les soirées entre amis à exploser des champignons mutants en hurlant dans le micro. Je pense que ceux aimeront ce jeu sont les mêmes qui vont aller acheter DK Bananza, des fous furieux d’explosions et de destructions.

S’il n’atteint pas la profondeur d’un Deep Rock Galactic ni la finesse d’un Hades, il possède une vraie identité, un ton unique et surtout une vision artistique qui ne triche pas. C’est parfois confus, souvent génial et assurément mémorable.


Les + :

  • Un univers artistique audacieux et unique
  • Des robots aux aptitudes bien distinctes
  • Un système roguelite efficace
  • Un hub central délirant et attachant
  • Idéal pour des sessions coop’ explosives

Les – :

  • Lisibilité de l’action parfois catastrophique
  • Quelques missions trop similaires
  • Ambiance sonore inégale
  • Équilibrage des builds à ajuster

Note provisoire (Accès anticipé) : 15/20

“Mycopunk est un shooter coopératif halluciné, imparfait mais rafraîchissant. À essayer si vous aimez les délires visuels, les robots bavards et les champignons belliqueux.”


Mycopunk sur Steam


Laisser un Commentaire

Adblock Detecté

Nous vous seront très reconnaissants d'aider votre Blog préféré Kingofgeek.com en désactivant votre AdBlocker. Merci infiniment et Bisouuuux