GRAND PRIX DE HONGRIE – Budapest, 3 août 2025. À mesure que s’enchaînent les courses, les illusions s’effacent. L’écurie Red Bull, longtemps hégémonique en Formule 1, connaît une chute de régime brutale . Après un Grand Prix de Hongrie catastrophique, les signaux d’alerte se multiplient. Une page semble se tourner.
L’alerte hongroise
Ce week-end, le paddock du Hungaroring n’a pas reconnu la Red Bull d’antan. Reléguée aux marges du peloton, la monoplace championne du monde paraît aujourd’hui impuissante. Max Verstappen, visiblement abattu, n’a pu faire mieux qu’une 8e place en qualifications et une 9ème place au classement finale, tandis que Yuki Tsunoda s’élançait des stands après avoir échoué à passer la Q1. Un désastre.
« La voiture n’a tout simplement aucun grip. C’est comme si l’on roulait sur de la glace », a déclaré Verstappen à la presse, le visage fermé, avant d’ajouter : « Nous avons essayé beaucoup de choses, rien n’a fonctionné. »
ça résume le sentiment général : Red Bull ne maîtrise plus son sujet.
D’un sommet à l’autre, la longue descente
L’épisode hongrois n’est pas un accident isolé. Depuis le printemps, Red Bull semble en perte de vitesse. L’écurie peine à intégrer les mises à jour aérodynamiques du châssis RB21. Le manque d’équilibre, notamment dans les virages à faible vitesse, perturbe le comportement de la voiture. Et lorsque la monoplace n’est pas en confiance, même le talent brut de Verstappen ne suffit plus.
Le Néerlandais, triple champion du monde, a lui-même reconnu qu’il « ne s’attendait plus à gagner une course cette saison ». Des propos presque surréalistes venant d’un pilote qui, deux ans plus tôt, enchaînait les records de précocité.
La supériorité technique qui a fait la force de Red Bull entre 2021 et 2024 semble désormais révolue. Face à elle, McLaren s’impose comme la nouvelle référence. Lando Norris a signé une nouvelle victoire dimanche à Budapest, consolidant sa position au championnat.
Changement de cap en interne
Outre les déboires techniques, Red Bull traverse une phase de turbulence managériale. Le limogeage de Christian Horner, figure historique de l’écurie, a créé un vide. Laurent Mekies, arrivé en juillet, tente de remettre l’organisation sur ses rails, mais l’héritage est lourd. Le départ de l’ingénieur vedette Adrian Newey en début d’année a également porté un coup dur à la cellule technique.
Dans un sport où les millisecondes se gagnent en coulisses, la stabilité managériale reste essentielle. Red Bull semble l’avoir perdue.
Verstappen reste, faute de mieux ?
La situation de Max Verstappen mérite qu’on s’y attarde. Depuis plusieurs mois, les rumeurs l’annonçaient sur le départ, possiblement vers Mercedes. Mais le champion a mis fin aux spéculations : « Je reste chez Red Bull en 2026. Cela a toujours été mon intention. »
Un engagement de façade ou une réelle volonté de bâtir sur les ruines ? Difficile à dire. Verstappen conserve une clause de sortie dans son contrat, mais elle ne s’active que s’il termine en dehors du top 4 du championnat. À l’heure actuelle, il est troisème…
Un gouffre stratégique
D’un point de vue stratégique, Red Bull semble piégée. Chaque ajustement aérodynamique aggrave les problèmes de stabilité. Chaque tentative de compromis génère de nouveaux déséquilibres. La voiture manque de direction, comme l’équipe.
Pire encore : les adversaires, eux, avancent. McLaren, Ferrari et même Mercedes affichent des progrès constants. À Budapest, Ferrari a signé une pole position brillante avec Charles Leclerc, tandis que McLaren a réalisé un doublé sur le podium. Le contraste est cruel.
Red Bull a longtemps surfé sur l’excellence technique et l’expérience d’un staff soudé. Aujourd’hui, elle découvre l’autre versant du succès : celui de la remise en question.
L’histoire de la F1 est jalonnée de cycles. Ferrari dans les années 2000, Red Bull dans les années 2010, Mercedes dans les années 2014-2020. Aujourd’hui, McLaren reprend le flambeau et Red Bull semble devoir accepter la fin d’une époque.
Laurent Mekies a d’ores et déjà annoncé un audit technique interne. L’objectif est clair : identifier les failles, revoir les processus de développement et anticiper 2026, année charnière avec la nouvelle réglementation moteur.
Mais la tâche est immense !!
Classement des pilotes après le GP de Hongrie 2025
- Oscar Piastri (McLaren) – 284 points
- Lando Norris (McLaren) – 275 points
- Max Verstappen (Red Bull Racing) – 187 points
- George Russell (Mercedes) – 172 points
- Charles Leclerc (Ferrari) – 151 points
- Lewis Hamilton (Ferrari) – 109 points
Alors, est ce que Red Bull Reviendra sur le devant de la scène F1? Est ce que la flamme de Max va se raviver? dites moi ce que vous pensez en commentaire