France 4 programme Logan Lucky ce samedi 8 novembre à 21 h 05, un choix parfait pour une soirée feel good qui carbure à l’humour et à la débrouille. Le film suit deux frères malchanceux qui montent un braquage improbable pendant l’une des courses automobiles les plus suivies de l’année. Cerise sur le donut, l’expert en coffres dont ils ont besoin est… derrière les barreaux. Résultat : il faut d’abord organiser une évasion, puis un casse, puis une disparition des preuves. Le tout sans gadgets high-tech, sans budget, avec juste de l’audace et des idées tordues.
L’histoire en deux phrases
Jimmy et Clyde Logan, deux bras cassés attachants, décident de siphonner les recettes cachées dans les tubes pneumatiques du Charlotte Motor Speedway, pendant la grande course du Memorial Day. Pour y arriver, ils recrutent Joe Bang, un as des explosifs qui parle dru et réfléchit vite, même quand les choses partent en vrille.
L’esprit Ocean’s
- Le regard de Soderbergh : il plante sa caméra au cœur d’une Amérique rurale rarement filmée avec autant de tendresse. On rit, mais jamais aux dépens de ses personnages.
- La mécanique de braquage : la mise en place est limpide, les complications fusent, la tension comme la comédie montent en parallèle. Les retournements de fin sont savoureux et retombent sur leurs roues.
- L’humour : dialogues croustillants, tempo comique précis, sens du détail qui tue. C’est fun, rythmé, malin.
Casting en roue libre
- Channing Tatum surprend en grand frère cabossé, bon bougre qui encaisse la poisse chronique avec un calme désarmant.
- Adam Driver joue l’ex militaire flegmatique à l’ironie sèche, meilleur punchline machine que bien des stand uppers.
- Daniel Craig vole presque le film dans la peau de Joe Bang, expert en coffres peroxydé, accent rural à couper au couteau et sens du gag épicé.
- Riley Keough impose une classe tranquille en petite sœur chauffeuse de choc.
- En contrepoint, Katie Holmes, Hilary Swank, Seth MacFarlane et Katherine Waterston complètent une galerie délicieusement décalée.
Le retour d’un joueur de haut niveau
Logan Lucky marque le comeback de Soderbergh au long métrage au cinéma après quelques années à explorer la télé et d’autres formats. Au lieu de rejouer Ocean’s, il choisit la voie inverse : pas d’argent, pas de tech, juste des loosers magnifiques qui apprennent le métier sur le tas. Le plaisir de mise en scène est communicatif et la photo, nerveuse, sert la malice du scénario.
Sous le fun, le film esquisse un regard social sur une classe populaire qui serre les dents et bricole des solutions. Le contexte NASCAR n’est pas un simple décor, il structure la chorégraphie du casse et ancre l’histoire dans un territoire précis, avec ses codes, ses musiques, ses rituels. Résultat : un film à la fois très divertissant et étonnamment chaleureux.
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Le saviez-vous ?!!
- Le tournage a été mené tambour battant, en un peu plus d’un mois, avec une économie de moyens qui colle à l’esprit du film.
- Le script crédité à une mystérieuse Rebecca Blunt a longtemps intrigué Hollywood. Plusieurs enquêtes ont avancé l’idée d’un pseudonyme, ce qui a alimenté une petite légende autour du projet.
- Le récit s’articule autour du Charlotte Motor Speedway, haut lieu de la saison NASCAR, dont les circuits, les sous-sols et la logistique alimentent les trouvailles du casse.
Verdict de Geekette :
Logan Lucky, c’est le plaisir simple d’un braquage qui déraille et se rattrape, emmené par des acteurs en liberté et une mise en scène qui connaît la musique. Si vous aimez les films de casse à la « Ocean’s » qui jouent la carte du décalage et de l’empathie, foncez. Parfait pour une soirée France 4 qui donne la banane.