23 mai 2025 – Une discrète annonce d’OpenAI a secoué la planète tech hier : l’entreprise d’intelligence artificielle fondée par Sam Altman a acquis io, la start-up créée par Jony Ive, célèbre designer de l’iPhone. Montant estimé de l’opération : plus de 6 milliards de dollars.
Si l’annonce s’est faite dans une vidéo sobre, dans un café californien — presque à la bonne franquette —, les ambitions du duo, elles, sont monumentales. Et pour cause : ils veulent créer le premier appareil matériel dédié à ChatGPT, un objet si compact qu’il pourrait se porter autour du cou.
De quoi parle-t-on exactement ?
Il ne s’agit pas d’un smartphone, ni d’un assistant vocal de salon. On parle ici d’un tout nouveau format d’interaction avec l’IA, une sorte de médaillon intelligent, un mini-boîtier sans écran, truffé de micros et de capteurs, qui pourrait bien transformer notre rapport à la technologie.
Selon les informations du leaker bien connu Ming-Chi Kuo, le prototype de cet appareil serait légèrement plus grand que le AI Pin de Humane, mais conserverait un design proche de l’iPod Shuffle — sobre, carré, discret. Il pourrait se porter en pendentif, glissé dans une poche, ou clipsé à un vêtement. Un véritable accessoire high-tech à la Apple, designé pour se faire oublier.
« C’est élégant, minimaliste, sans écran. Et surtout, pensé pour prolonger les capacités de ChatGPT dans le monde réel. » — analyse un ingénieur proche du projet.
Pas d’écran, mais tout le reste
L’objet ne disposerait d’aucun écran. C’est un choix audacieux, mais stratégique : il s’appuierait sur les smartphones et PC des utilisateurs pour afficher des résultats, mais serait capable de comprendre l’environnement sonore et visuel autour de lui grâce à ses capteurs.
L’idée est simple : rendre ChatGPT proactif, capable de « voir » ce que vous voyez, d’ »entendre » ce que vous entendez — et de répondre, dans un format contextuel, grâce à des retours audio ou à une interaction vocale.
Autrement dit, votre compagnon numérique pourrait vous souffler à l’oreille des réponses, des rappels, ou même de l’aide en direct pendant une conversation.
Lancement prévu en 2027 (si tout se passe bien)
Le calendrier dévoilé par Kuo évoque un début de production courant 2027. Cela laisse deux ans aux équipes de Jony Ive et Sam Altman pour affiner le prototype, tester l’usage en conditions réelles et surtout, convaincre le grand public.
OpenAI se veut toutefois confiant. Selon Altman lui-même, le prototype est déjà fonctionnel. Il l’aurait même testé dans son quotidien.
« C’est un peu comme porter une interface entre l’humain et l’IA, toujours disponible, toujours contextuelle. Le tout, sans avoir à sortir son téléphone. »
Une forme d’intelligence ambiante ? C’est bien l’enjeu. L’objectif est de faire de ChatGPT non plus une app qu’on consulte, mais un compagnon permanent, silencieux et attentif.
Une mode ou une révolution ?
Il faut toutefois garder la tête froide : le marché des assistants IA portables est encore jeune… et semé d’embûches. L’AI Pin de Humane, pourtant lancé avec grand bruit, a déçu. Trop de bugs, trop peu de cas d’usage clairs. Pareil pour le Rabbit R1, gadget jugé gadget, qu’on a clairement défini comme grosse arnaque sur Kingofgeek.
Ive n’y va pas par quatre chemins : selon lui, « les produits précédents sont mauvais ». Et il entend bien changer la donne.
Avec le soutien de la puissance d’OpenAI, le duo peut frapper fort. Mais la technologie n’est rien sans expérience utilisateur maîtrisée. Et ça, c’est justement la spécialité de Jony Ive.
Une production pensée hors de Chine
Autre information intéressante : l’appareil ne serait pas fabriqué en Chine, mais plutôt au Vietnam, pour des raisons géopolitiques et stratégiques. De quoi garantir un meilleur contrôle des approvisionnements — un point devenu critique depuis la pandémie et la guerre commerciale sino-américaine.
Une tendance de fond : l’IA physique
Ce que préparent Altman et Ive s’inscrit dans une dynamique plus large : celle de l’IA physique, ou « AI embedded in the real world ». Loin des serveurs et des chats en ligne, les prochaines interfaces misent sur l’intégration dans nos objets, nos vêtements, nos quotidiens.
Google, Meta, Apple ou encore Amazon planchent tous sur des lunettes connectées ou des appareils IA miniatures. Mais OpenAI a un atout majeur : son avance dans les modèles linguistiques.
À terme, ce petit médaillon pourrait devenir le hub central de vos interactions numériques : agenda, assistant, traducteur, coach… Le tout, sans écran, sans pub, sans distraction.
Et pour la France ?
Chez nous, les usages pourraient se développer rapidement, surtout dans les domaines de l’éducation, du travail mobile ou de l’accessibilité. Imaginez un étudiant dyslexique pouvant interagir avec ses cours oralement, ou un cadre pressé recevant ses rappels de réunion discrètement, sans regarder son téléphone.
La CNIL, bien sûr, gardera un œil sur les questions de vie privée. L’activation passive de micros et de caméras soulève des questions légitimes. Mais OpenAI promet déjà des garde-fous stricts, avec traitement en local et transparence absolue.
En résumé
| Ce que l’on sait (mai 2025) | État actuel |
|---|---|
| Nom de code | Inconnu, appareil io |
| Design | Format iPod Shuffle, sans écran |
| Usage | Assistant IA ambiant, portable |
| Date de production | Début 2027 |
| Lieu de fabrication | Hors Chine, probablement Vietnam |
| Fonctionnalités | Capteurs, micros, liaison smartphone/PC |
| Objectif | 100 millions d’unités vendues |
Un objet tech qui veut disparaître dans le quotidien
Dans un monde saturé d’écrans, le pari d’Altman et Ive est clair : créer un assistant IA qui ne se voit pas. Discret, utile, intelligent et connecté en permanence.
Cela peut sembler futuriste. Mais en 2007, l’iPhone l’était aussi. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes cerveaux qui signent un nouveau départ.
Reste à voir si, cette fois encore, le monde est prêt.