Il aura fallu patienter de longs mois depuis l’annonce initiale pour enfin découvrir les premières images de Borderlands 4 centrées sur son scénario. Gearbox Software et 2K viennent tout juste de lever le voile sur un trailer narratif aussi rythmé que sombre, dévoilant une nouvelle planète, un antagoniste cruel et les fondements d’une révolution en marche. Prévu pour le 12 septembre prochain sur PC, PS5 et Xbox Series, ce quatrième épisode promet de bousculer les codes de la saga sans trahir son ADN. On analyse ensemble ce que cette bande-annonce raconte -> et ce qu’elle ne dit pas encore.
Kairos : bienvenue dans un monde sous contrôle
Exit Pandora et ses étendues désertiques. Dans Borderlands 4, direction Kairos, une planète jusqu’ici tenue secrète, désormais révélée au grand jour après la collision d’Elpis, la célèbre lune de la saga, avec sa surface. Cet événement cataclysmique n’a pas seulement ravagé les paysages : il a brisé un fragile équilibre politique, révélant l’existence d’un régime autoritaire dirigé par un certain Timekeeper.
Ce dernier règne d’une main de fer sur Kairos grâce à un système de contrôle mental aussi sinistre qu’efficace : le Bolt. Greffé directement dans la colonne vertébrale des habitants, ce dispositif cybernétique transforme quiconque en pantin soumis. Les Vault Hunters, héros malgré eux, se retrouvent eux aussi piégés dans cette mécanique infernale après un crash malheureux. Mais comme souvent, la résistance s’organise dans les marges.
Un antagoniste inédit et redoutable : le Timekeeper
Changement de ton dans la narration : Borderlands 4 nous propose un antagoniste bien plus structuré et charismatique que les jumeaux Calypso de l’opus précédent. Le Timekeeper n’est pas un simple tyran mégalo : c’est un stratège, une présence quasi divine qui observe Kairos depuis sa tour perchée au centre de Dominion City, une forteresse imprenable. Il n’a pas besoin de crier pour faire peur. Son contrôle passe par l’ordre, la surveillance et surtout ses Commanders, sortes de lieutenants impitoyables chargés de maintenir la paix… à leur manière.
L’ensemble évoque autant des dystopies cyberpunk que des récits de rébellion classique. On pense à Half-Life 2, à Control, ou même à Andor côté série : un univers froid, brutal, où l’insurrection n’est pas un choix, mais une nécessité.
Claptrap, leader de la Résistance (si, si)
Qui dit révolution dit figure de proue. Et devinez qui s’autoproclame chef de la Crimson Resistance ? Claptrap. Le petit robot déjanté fait son retour dans un rôle à la fois comique et crucial : celui du stratège de l’insurrection. Fidèle à lui-même, il se rêve en Napoléon des bas-fonds, avec des plans bancals mais un enthousiasme inébranlable.
Sous sa coupe, les joueurs incarneront l’un des quatre nouveaux Vault Hunters, encore en partie mystérieux. Deux d’entre eux ont déjà été révélés : Vex, une Siren aux pouvoirs psychiques apparemment liés au contrôle du temps et Rafa, un ex-mercenaire en armure Tediore bardé de gadgets. Un casting rafraîchissant, dans un contexte bien plus sombre qu’à l’accoutumée.
Des mécaniques de gameplay repensées
Si le trailer s’attarde surtout sur l’histoire, quelques séquences d’action dévoilent aussi de nouvelles possibilités de déplacement : double saut, vol plané, esquive latérale et même un grappin fixe, rappelant des sensations à la Doom Eternal ou Titanfall 2. L’idée est claire : donner plus de liberté, de verticalité et d’options tactiques aux joueurs.
On retrouvera évidemment les fondamentaux de la série :
- Un loot massif, avec des milliards d’armes générées aléatoirement,
- Des combats nerveux, contre des hordes d’ennemis mécaniques, mutants et bandits,
- Et une coopération jusqu’à 4 joueurs, en ligne comme en écran partagé.
Mais cette fois, Gearbox promet une meilleure gestion de la rareté : moins de loot inutile, plus de loot marquant. Fini les légendaires à la pelle qui finissent au rebut. Chaque arme importante devrait avoir un impact tangible sur le gameplay.
Un monde plus vivant, plus cohérent
Un autre point notable : l’exploration semble avoir été revue à la hausse. Kairos n’est pas une succession de couloirs, mais une planète à découvrir, avec ses factions, ses zones libres, ses secrets. Le trailer montre des biomes variés, allant des cités techno-industrielles aux forêts marécageuses, en passant par des zones militaires post-apocalyptiques.
Des événements dynamiques pourraient également ponctuer l’aventure, même si Gearbox reste discret sur le sujet. Ce qui est sûr, c’est que l’univers de Borderlands 4 vise une immersion plus profonde que ses prédécesseurs, tout en conservant l’absurde, l’humour noir et la critique sociale qui font la patte de la saga.
Une sortie très attendue, avant un portage Switch 2
Annoncé pour le 12 septembre 2025 sur PS5, Xbox Series, PC (Steam & Epic), Borderlands 4 arrivera également sur la nouvelle Nintendo Switch 2 en 2026. Une confirmation importante, surtout quand on sait que Nintendo mise gros sur sa nouvelle console hybride.
Côté technique, le jeu tournera sous une version boostée de l’Unreal Engine 5, avec du ray tracing natif, 60 FPS en coop locale et des chargements instantanés sur consoles next-gen. De quoi garantir une expérience fluide, même en plein carnage multijoueur.
Verdi ct du Geek : un Borderlands plus mature, mais toujours aussi chaotique
Ce trailer « Story » laisse entrevoir un Borderlands 4 plus ambitieux, plus sombre, mais aussi plus maîtrisé que les précédents volets. Exit les gags incessants et le ton potache omniprésent : la saga semble vouloir gagner en maturité, sans perdre son identité visuelle et son plaisir immédiat.
Entre un univers inédit, une menace crédible, un gameplay enrichi et une vraie volonté de renouvellement, Borderlands 4 pourrait bien être le tournant tant attendu pour une série qu’on pensait figée dans ses codes. Reste maintenant à voir si le reste du contenu suivra, en particulier sur la durée de vie, l’écriture des quêtes secondaires et le contenu post-lancement. Mais à trois mois de la sortie, l’espoir est permis.
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