Disponible sur Netflix depuis le 25 juillet 2025, Happy Gilmore 2 marque le grand retour d’Adam Sandler dans la peau de son golfeur déglingué préféré. Presque 30 ans après le premier opus, cette suite a tout de l’exercice périlleux : ressusciter un personnage culte sans tomber dans la redite lourde ou la nostalgie creuse. Spoiler : elle tombe dedans… mais avec panache.
Un revival sans finesse, mais pas sans tendresse
Il faut dire les choses comme elles sont : Happy Gilmore 2 n’a aucune intention de surprendre. Pire, il assume d’entrée son rôle de machine à souvenirs pour fans hardcore. Dès les premières minutes, les références fusent, les anciens personnages ressurgissent (vivants… ou morts) et les clins d’œil au film de 1996 sont si fréquents qu’on se croirait à une réunion d’anciens élèves où tout le monde aurait trop bu.
Happy (Adam Sandler), désormais veuf, alcoolique, ruiné et largué, vit une vie minable entre les rayons d’un supermarché discount et les délires de son passé glorieux. Jusqu’au jour où sa fille Vienna (interprétée par Sunny Sandler, eh oui!! la dynastie continue) est acceptée dans une prestigieuse école de ballet à Paris. Pour payer les frais, il n’a d’autre choix que de ressortir ses clubs de golf et replonger dans l’arène.
Mais oubliez le PGA Tour tel que vous le connaissez. Ici, le golf a muté en un Maxi Golf ultra-médiatisé, peuplé de concurrents mi-cyborgs, mi-influenceurs. Un concept complètement délirant où les swings sont dopés aux implants et les greens ressemblent à des plateaux de tournage hollywoodiens.
Une galerie de personnages déjantés (et surpeuplée)
Côté casting, Sandler déroule son carnet d’adresses comme s’il vidait son répertoire. Ben Stiller reprend son rôle d’Hal, ex-ordonnateur d’Ehpad devenu gourou des alcooliques anonymes. Christopher McDonald revient en Shooter McGavin, fraîchement évadé d’un asile psychiatrique, pour devenir… l’allié improbable de Happy. Et si vous pensez que c’est le sommet de l’absurde, attendez de voir Bad Bunny en caddie au grand cœur, ou encore Benny Safdie en PDG à l’haleine radioactive. Oui, vous avez bien lu.
Mention spéciale à Eminem, qui surgit pour un caméo improbable dans un cimetière et à Travis Kelce, star de la NFL, qui se fait enduire de miel torse nu par Bad Bunny. C’est le genre de séquence qui vous fait remettre en question vos choix de soirée… tout en riant.

Humour bas du front, mais efficacité maximale
Niveau humour, on est dans du Sandlery pur jus : des gags lourdingues à base de vomi, de chutes, de golf balls mal placées et de personnages qui s’expriment comme des TikTokeurs sous caféine. Est-ce fin ? Non. Est-ce drôle ? Parfois, oui. Notamment quand la mise en scène lâche prise pour embrasser le non-sens total.
Le réalisateur Kyle Newacheck (connu pour Workaholics) ne cherche pas à styliser l’histoire. Il laisse les acteurs s’amuser, filme les situations les plus absurdes avec un flegme complice et évite toute prétention artistique. Résultat ? Un film qui se fout royalement de plaire à tout le monde, mais qui régale ceux qui sont dans le délire.
Fan-service XXL (trop ?)
Si vous n’avez jamais vu le premier film, pas d’inquiétude : Happy Gilmore 2 regorge de flashbacks, d’extraits et de références si explicites qu’on a parfois l’impression de voir un best-of plutôt qu’un nouveau long-métrage.
Pour les fans, c’est du caviar (industriel, mais caviar quand même). Pour les autres, c’est un peu étouffant. Chaque scène semble pensée pour raviver un souvenir précis, quitte à sacrifier l’histoire ou la cohérence. C’est ce qu’on appelle du fan service jusqu’à l’indigestion. Mais parfois, c’est justement ce qu’on recherche dans une suite.

Ce que pense Geekette
On ne va pas se mentir : objectivement, Happy Gilmore 2 est un mauvais film. Mal écrit, souvent mal joué, au rythme bancal. Et pourtant, impossible de le détester complètement. Il y a dans cette suite une forme d’honnêteté décomplexée, un amour sincère pour le matériau original et une envie assumée de faire plaisir à son public. Et franchement, voir Adam Sandler totalement en roue libre, mal rasé, en jogging fluo, en train de crier sur un pigeon… ça n’a pas de prix.
Faut-il le regarder ?
Pour qui ? | Pourquoi ? |
---|---|
Fans du premier film | Pour les clins d’œil, les caméos et le plaisir de retrouver Happy |
Fans de Sandler | Parce que c’est du Sandler pur jus, version potache |
Soirée entre potes | Le film parfait pour rire (ou hurler) à plusieurs |
Cinéphiles exigeants | Fuyez. Il n’y a rien pour vous ici. Absolument rien. |
Note de Geekette : 2,5/5
Un film paresseux, bruyant et inutile… mais parfois hilarant. Et si c’était justement ça, le vrai plaisir coupable ?
Est-ce que je peux regarder Happy Gilmore 2 sans avoir vu le 1 ?
La réponse est oui, mais avec quelques nuances. Le film est tellement saturé de flashbacks, d’extraits d’archives et de références au premier opus qu’il en devient presque un résumé du Happy Gilmore de 1996. Même sans connaître l’histoire d’origine, vous comprendrez qui est Happy, pourquoi il est en guerre permanente avec Shooter McGavin et quels sont les gags cultes qui ont marqué la saga.
En revanche, voir le premier film reste un vrai plus, car nombre de blagues et de situations reposent sur la nostalgie ou sur des scènes iconiques (comme la bagarre mythique avec Bob Barker). Si vous voulez apprécier pleinement la suite, un visionnage express du premier opus sur une plateforme de streaming ne fera pas de mal.
Références principales :
- Sortie : Netflix – 25 juillet 2025
- Réalisateur : Kyle Newacheck
- Scénaristes : Adam Sandler & Tim Herlihy
- Acteurs principaux : Adam Sandler, Sunny Sandler, Christopher McDonald, Ben Stiller, Bad Bunny, Benny Safdie
- Caméos : Eminem, Travis Kelce, Post Malone, Rory McIlroy, etc.