Après une saison sans match, la saga culte du management de foot siffle enfin la reprise. SEGA et Sports Interactive confirment l’arrivée de Football Manager 26 (FM26) et publient un premier teaser. Passage à Unity, premier aperçu “Match Day” et licence officielle Premier League au programme : l’épisode 2026 se positionne comme le vrai nouveau départ de la franchise, après l’annulation très commentée de FM25 en début d’année. Voici ce qu’on sait jusqu’à aujourd’hui.
La série Football Manager s’était habituée à un tempo annuel. Puis est arrivé FM25, annoncé, repoussé et finalement annulé début février. Le studio a reconnu qu’il n’atteignait pas ses propres standards de qualité. La décision a fait grincer des dents, mais elle a aussi envoyé un message clair : mieux vaut lever le pied qu’envoyer un jeu au pressing sans fond de jeu. Les remboursements ont suivi et la communication a été franche sur le “pourquoi” — une rareté dans l’industrie.
Pour un mastodonte du jeu de gestion sportive, casser la routine n’est pas anodin. Cela crée un vide pour les joueurs, mais aussi une opportunité : redéfinir l’ambition technique, revérifier les priorités et capitaliser sur une attente qui, contre toute attente, ne s’est pas éteinte. Après des mois de silence relatif, le duo SEGA/Sports Interactive remet le ballon au centre avec FM26.
FM26 officiellement dans les tuyaux
C’est confirmé : FM26 existe et se montre. Le teaser publié mi-août n’est pas un trailer de gameplay exhaustif, mais un avant-goût de la direction artistique et de l’ambition visuelle du projet. On y aperçoit des images mêlant live-action et rendus précoces, avec une promesse assumée : l’épisode 2026 sera le plus immersif visuellement de la licence à ce jour. Pas d’emballement inutile : les séquences affichées sont présentées comme non définitives. Le message, lui, est net : FM revient et il a des choses à prouver.
Côté calendrier, aucune date de sortie officielle n’est communiquée. La fenêtre la plus évoquée par la presse spécialisée reste la fin d’année 2025, dans la lignée des habitudes de la franchise, mais ce n’est pas un engagement formel de l’éditeur. En clair : on sait que ça arrive “bientôt”, on ne sait pas “quand” exactement. Et c’est très bien comme ça : SEGA a manifestement retenu la leçon de l’épisode 25.
Unity, le vrai changement d’ère
Le plus gros chantier est technique : Football Manager migre vers Unity. Pour un jeu qui repose traditionnellement sur son moteur “maison”, ce basculement change tout. Unity apporte des briques éprouvées pour :
- le rendu des matchs (éclairage, animation, lisibilité des phases de jeu),
- l’interface (cohérence visuelle, clarté des écrans d’analyse, transitions),
- et potentiellement la portabilité (un atout pour multiplier les plateformes, même si rien d’officiel n’est détaillé à ce stade).
Il ne faut pas sous-estimer le coût d’un tel chantier : réécrire des pans entiers d’un moteur interne, réintégrer des systèmes de simulation, refaire des interfaces et des flux… tout cela explique en partie pourquoi FM25 n’a pas vu le jour. Sur FM26, l’enjeu est double : montrer que l’investissement paye visuellement sans casser la profondeur de la simulation qui fait la réputation de la série.
Premier League sous licence
L’autre grand signal envoyé aux fans, c’est l’extension très attendue des licences avec la Premier League. Concrètement, cela signifie des logos, maillots, écussons et visuels officiels pour les clubs de l’élite anglaise et l’assurance d’une intégration de marque plus naturelle le jour de match. Pour un jeu qui s’adresse autant au cerveau qu’au cœur des supporters, cette couche de vernis authentique compte énormément.
Depuis des années, la communauté compose avec des patchs non officiels. Avec FM26, une partie de ce bricolage devient inutile pour l’Angleterre : c’est clean, canon et surtout c’est dans le jeu. Pour l’immersion, c’est un bond immédiat.
“Match Day First Look” : un aperçu, pas une conclusion
SEGA et Sports Interactive ont montré un “premier regard” sur la journée de match. L’idée : donner le ton, sans griller toutes les cartouches. Ce focus laisse entrevoir un cadrage caméra plus lisible, des ambiances de stades plus marquées et une interface rafraîchie qui respire mieux.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas d’un tour complet du propriétaire. D’autres révélations sont promises dans les prochains mois. Les fans attendent naturellement des nouvelles du moteur 3D (déplacements sans ballon, transitions défensives, variété des animations de frappe), de la science des données (xG, modèles de danger, visualisations tactiques) et des outils d’analyse (tableaux de bord post-match, scouting modernisé). Pour l’heure, les équipes jouent la prudence : montrer juste assez pour rassurer, sans promettre ce qui n’est pas verrouillé.
Football Manager 2025 : Annulé, mais on respire encore…
Ce qui n’est pas dit :
Dans une industrie qui a parfois tendance à survendre, la sobriété de la communication autour de FM26 mérite d’être soulignée. À ce stade :
- Pas de liste de fonctionnalités détaillée.
- Pas de plateformes confirmées, ni d’édition “console/mobile” officialisée.
- Pas d’engagement sur des nouveautés structurelles en carrière (centre de formation, rôle des agents, data hub, staff) au-delà de l’amélioration générale de l’expérience.
C’est frustrant pour les curieux, mais c’est sain : on évite le bingo des promesses non tenues. Et au vu de l’annulation de FM25, cette discipline est la meilleure façon de regagner la confiance.
Pour beaucoup, Football Manager n’est pas “juste” un jeu : c’est un rituel. On y construit des histoires sur des dizaines de saisons, on baptise des “wonderkids”, on découvre des pépites inconnues IRL qui finissent parfois par percer. C’est aussi un espace où l’on apprend le langage du foot moderne : pressing, espaces intermédiaires, gestion des charges, data analytics…
FM26 doit donc convaincre sur deux tableaux :
- L’œil. Unity doit apporter un match plus lisible, plus expressif, sans dénaturer l’ADN analytique de la série.
- Le cerveau. La profondeur de simulation – contrats, dynamique de vestiaire, entraînement, recrutement piloté par les données – doit rester l’ossature.
La présence officielle de la Premier League aide instantanément sur l’immersion. Le reste se jouera sur la cohérence du moteur (IA tactique, variété des patterns offensifs/défensifs) et sur la qualité de vie des menus (moins d’allers-retours, filtres plus malins, rapports plus digestes). C’est souvent là que FM gagne des saisons.
En attendant la suite : nos attentes …
- Replonger dans FM24 pour garder la main sur les cycles tactiques et la détection.
- Lister ses attentes factuelles pour FM26 : ergonomie des menus, options d’analyse, retouches IA en match.
- Observer les prochaines communications officielles : elles préciseront les fonctionnalités et, on l’espère, la fenêtre de sortie.
Aucune fuite n’a aujourd’hui de valeur supérieure aux informations officiellement partagées. Patience et rigueur : c’est le meilleur combo pour éviter les déceptions.
Récapitulons :
- FM26 est confirmé et dispose d’un premier teaser.
- Le jeu bascule sur Unity, avec un focus visuel assumé.
- La licence officielle Premier League est mise en avant pour le Match Day.
- Pas de date de sortie officielle à ce stade ; la presse évoque fin 2025, sans confirmation de SEGA.
- Après l’annulation de FM25, l’éditeur joue la prudence et promet davantage d’annonces dans les mois à venir.