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KPop Demon Hunters : le raz-de-marée Netflix qui grimpe au 2e rang de tous les temps

par Geekette
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K‑Pop Demon Hunters - Netflix

Sorti le 20 juin 2025, KPop Demon Hunters a pris d’assaut l’été. En quelques semaines, cette comédie musicale animée ; qui suit un trio d’idoles K-pop menant une double vie de chasseuses de démons , est devenu l’un des plus grands succès de l’histoire de Netflix. Le phénomène coche toutes les cases d’un hit moderne : identité visuelle affûtée, storytelling pop, BO irrésistible et une communauté fan totalement shootée. Et aussi, un compteur de visionnages qui fait entrer Kpop Demon Hunters dans la légende de la plateforme.

Un classement historique qui bouge (très) vite

On commence par l’essentiel : le classement “All-Time” de Netflix. Au moment où ces lignes sont écrites, KPop Demon Hunters pointe au 2ᵉ rang des films les plus vus de l’histoire de Netflix, juste derrière Red Notice. Le film cumule 184,6 millions de vues depuis sa mise en ligne ; Red Notice en affiche 230,9 millions. L’écart est réel, mais la dynamique est du côté des chasseuses de démons : semaine après semaine, le long métrage continue de capter un public large, bien au-delà du noyau de fans K-pop.

Dans le détail des tops hebdomadaires mondiaux, la dernière photographie disponible est limpide : KPop Demon Hunters a repris la 2ᵉ place des films les plus vus de la semaine (8/4–8/10) avec 25,9 millions de vues, derrière le mélodrame romantique My Oxford Year. Un rythme soutenu pour un film déjà “installé”, qui traduit moins un simple effet de curiosité qu’un véritable bouche-à-oreille , numérique, mais durable.

Le pitch, les héroïnes et l’univers

Ici, pas de super-héros en cape : Rumi, Mira et Zoey font partie d’un girls band fictif, HUNTR/X, qui vend des stades le jour et… scelle la frontière entre le monde humain et les démons la nuit. L’ennemi, c’est le boys band rival Saja Boys, littéralement des démons grimés en idoles. L’idée est simple, mais brillante : transformer la performance musicale en arme et la scène en champ de bataille émotionnel. L’univers, volontiers clinquant, s’autorise des dérapages fantastiques et des respirations intimistes ; la mise en scène enchaîne la grandiloquence des shows à la nervosité des affrontements, sans perdre de vue les trajectoires personnelles des trois héroïnes.

Une BO qui fait tout sauter (et chanter)

Le moteur du film, c’est sa bande-son. À l’écran, chaque titre a une fonction dramatique ; dans les écouteurs, ce sont des bangers calibrés pour les playlists mondiales. On y retrouve la patte de Teddy Park et d’une équipe d’auteurs-compositeurs habituée aux productions K-pop haut de gamme. Résultat : un tube, “Golden”, qui dépasse la seule fanbase et s’impose dans les charts internationaux. L’alliance des refrains fédérateurs, d’arrangements ciselés et d’une dramaturgie musicale (couplets = doute, refrains = affirmation) donne au film son élan et, surtout, sa capacité à dépasser la niche.

Pourquoi ça marche?

1) Une proposition claire, lisible et neuve. Le film ne cherche pas à “capter la K-pop” de l’extérieur : il parle son langage « chorés, codes de fans, esthétiques d’albums » tout en tressant un récit d’acceptation de soi, de honte et de performance. On comprend les enjeux en 10 minutes, on y reste 1h40.

2) Un trio de personnages qui tient la route. Rumi, la “leader” fissurée mais charismatique ; Mira, l’icône danseuse cash ; Zoey, la plume/rappeuse qui met des mots justes sur les dilemmes de groupe. Trois tempéraments, trois arcs harmonisés.

3) Une réalisation musclée et très “scène”. Le montage épouse la rythmique des shows : lights, confettis, fondus au noir de fin de set… Les combats reprennent les codes des MVs (cut sec, ralentis, silhouettes graphiques) et distillent un folklore coréen stylisé sans tomber dans la sur-explication.

4) Le bon ton, au bon moment. L’anime et l’animation occidentale convergent depuis quelques années ; le film parle autant aux ados qu’aux trentenaires nourris aux clips 2NE1/BLACKPINK, aux J-RPG et à l’esthétique “concert movie”.

Un casting voix qui coche les cases “star power”

Côté voix, Arden Cho mène la danse (Rumi), entourée de May Hong (Mira) et Ji-young Yoo (Zoey). Ahn Hyo-seop prête sa voix au charismatique Jinu, tandis que la distribution s’orne de Yunjin Kim, Daniel Dae Kim, Ken Jeong et Lee Byung-hun. En coulisses, Sony Pictures Animation apporte son savoir-faire, et la direction artistique revendique des influences “concert lighting” assumées. Bref : un alliage USA/Corée à la fois bankable et cohérent avec le projet.

L’onde de choc critique

À la sortie, le bouche-à-oreille professionnel est dithyrambique : le film affiche un indice critique très élevé et s’installe vite comme la réussite animation/streaming de l’été 2025. Les formules qui reviennent ? “Énergie communicative”, “couleurs vibrantes”, “bande-son irrésistible”, “crowd-pleaser assumé”. Autrement dit : la critique et le public parlent la même langue ; un alignement pas si courant dans le segment animation/musical.

La France n’est pas en reste

Sur le territoire, le long métrage s’installe régulièrement dans le Top 10 et se maintient au contact des nouveautés les plus visibles. Symptomatique : il résiste à la fraîcheur des sorties tout en grappillant des places dès qu’une chanson (ou un challenge) repart sur TikTok. Effet logique : un taux de revisite (re-watch) au-dessus de la moyenne pour un film de 99 minutes, parfait pour un soir de semaine comme pour une séance familiale.

Le prochain palier : dépasser Red Notice ?

La question qui brûle toutes les lèvres : KPop Demon Hunters peut-il devenir le film n°1 de l’histoire de Netflix ? Arithmétiquement, l’écart est de 46,3 millions de vues (230,9 M pour Red Notice contre 184,6 M). Au rythme hebdo actuel (≈ 26 M), le film pourrait franchir la barre en deux semaines. Évidemment, la courbe d’audience d’un hit finit souvent par s’éroder ; mais la stratégie de Netflix ; événements “sing-along” en salles fin août, mise en avant éditoriale, playlists officielles , tend à réactiver la demande. On ne pariera pas notre sabre chass’démons, mais le scénario du renversement est crédible.

Un déploiement malin au-delà du streaming

Netflix a annoncé des séances “sing-along” (version karaoké) sur deux dates sélectionnées en Amérique du Nord. L’idée n’est pas de refaire une carrière cinéma classique, mais de prolonger l’expérience communautaire : chanter en chœur les tubes, partager le rituel des lightsticks, réinjecter de la viralité. Ce format événementiel entretient la conversation, soutient la BO et… relance les visionnages à la maison. Gagnant-gagnant.

Et la suite ?

K‑Pop Demon Hunters : une suite prévue ?

Sans “verdir” de promesses trop tôt, les bruits de couloir évoquent des suites, une mini-série dérivée, voire une adaptation live-action et un spectacle scénique. Vu la plasticité de l’univers (musique, folklore, coming-of-age, rivalités d’idols), la franchise a de la réserve. Reste l’enjeu artistique : tenir l’équilibre entre la tentation du fan-service et l’ambition de raconter autre chose à chaque chapitre.


KPop Demon Hunters est ce rare objet pop qui parle à tout le monde sans se diluer. Spectacle total, il réconcilie cinéma d’animation mainstream, mythologie locale et bangers planétaires. Son ascension dans l’histoire de Netflix n’est pas un hasard : c’est le produit d’une vision claire, servie par une exécution au cordeau et portée par une communauté qui se reconnaît dans ce qu’elle voit et entend. Si tu aimes la K-pop, l’animation stylée, les films qui donnent envie de chanter et de brandir un sabre en néon, tu sais quoi lancer ce soir.


À savoir

  • Durée : 1h32
  • Plateforme : Netflix
  • Langues : VO coréenne + VF disponible
  • À partir de : 10 ans (violence très stylisée)

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