Il aura fallu six ans depuis L’Ascension de Skywalker pour revoir un long métrage Star Wars sur grand écran. Cette fois, Lucasfilm relance les moteurs avec Star Wars : Starfighter, réalisé par Shawn Levy. Le tournage vient de démarrer et, au passage, le studio dévoile un casting cinq étoiles : Ryan Gosling en tête d’affiche, entouré d’Amy Adams, Mia Goth, Matt Smith, Aaron Pierre, Flynn Gray, Simon Bird, Jamael Westman et Daniel Ings. Le film est annoncé comme une histoire autonome, située quelques années après L’Ascension de Skywalker, avec sortie en salles le 28 mai 2027.
Ce qui est officiel à date
- Un film autonome : Starfighter ne s’inscrit ni comme suite directe ni comme préquelle. Shawn Levy parle d’« une aventure originale » au sein d’une nouvelle période de la galaxie.
- La chronologie : l’action se situe environ cinq ans après L’Ascension de Skywalker (2019).
- Le tournage : production lancée avec une première image de plateau montrant Ryan Gosling aux côtés du jeune Flynn Gray.
- La date de sortie : 28 mai 2027 en salles.
- L’écriture : scénario signé Jonathan Tropper, collaborateur régulier de Shawn Levy.
(Éléments confirmés et recoupés par les annonces officielles de Lucasfilm et la presse US.)
Un casting qui change la donne
C’est peu dire que Lucasfilm met les petits plats dans les grands. Ryan Gosling n’avait jamais touché aux gros univers Marvel/DC ; le voir embrasser la galaxie Star Wars donne immédiatement un parfum d’événement. Amy Adams, rare dans les franchises, vient apporter sa densité dramatique. Mia Goth, muse de l’horreur moderne, intrigue dans un univers space opera ; son nom circule pour un rôle antagoniste. Matt Smith apporte son aura SF/fantasy (Doctor Who, House of the Dragon). Aaron Pierre poursuit sa montée en puissance, alors qu’on l’attend aussi chez DC dans Lanterns. Et côté révélation, Flynn Gray accompagne Gosling en binôme central.
Ce choix de stars « adultes », toutes à fort capital cinéphile, confirme l’ambition : un Star Wars de réalisateur, plus qu’un chapitre de machine à saga.
Première image, premières sensations
La photo de lancement de tournage, en mode BTS (behind the scenes), montre Gosling et le jeune Flynn Gray adossés à un speeder dans un décor de hangar. Rien de spoiler, mais assez pour sentir une texture matérielle (métal, poussière, tuyauterie) chère à la grammaire Star Wars. Le duo adulte/ado, posé au milieu d’un espace technique, suggère un récit d’initiation à échelle humaine, avec de la fuite, du bricolage et ce sens du « vécu » qu’on aime dans la saga.
Ce que l’on devine (et ce qui reste à confirmer)
Lucasfilm reste verrouillé côté personnages. Les bruits de couloir laissent entendre une traque : le personnage de Gosling protégerait un neveu (que pourrait incarner Flynn Gray), pourchassé par des adversaires dont Mia Goth ferait partie. À manier avec des pincettes : tant que le studio n’appose pas son sceau, on reste au conditionnel. Mais l’axe oncle/élève résonne joliment avec les thèmes Star Wars (transmission, filiation, choix moraux).
La stratégie Lucasfilm : cap sur les films « one‑shot »
Kathleen Kennedy l’a répété : toutes les histoires n’ont pas vocation à se connecter à tout. Après des années de tissage serré, Lucasfilm desserre l’écheveau pour permettre à des cinéastes d’imaginer des aventures complètes, sans prérequis. Résultat : des talents comme Gosling et Adams acceptent plus volontiers un engagement limité mais ciselé, plutôt qu’un contrat marathon. Et côté fans, cela pourrait rimer avec prise de risques, ton singularisé et monde élargi.
Où se place Starfighter dans le calendrier Star Wars ?
- 22 mai 2026 : The Mandalorian & Grogu au cinéma, le pont entre les séries Disney+ et le grand écran.
- 28 mai 2027 : Star Wars : Starfighter, histoire originale signée Shawn Levy, nouvelle période chronologique, nouveaux héros.
Ce séquencement a du sens : un film « pont » pour ramener le grand public, puis une proposition neuve pour relancer l’imaginaire au long cours.
On y croit ( et beaucoup)
- Shawn Levy sort d’un succès pop et maîtrisé avec Deadpool & Wolverine. Il sait équilibrer spectacle et émotion et travailler en confiance avec des stars.
- Jonathan Tropper a un vrai talent pour les dynamiques familiales et les personnages cabossés : parfait pour un duo mentor/ado.
- Le positionnement autonome offre de l’air : moins de fan‑service pesant, plus d’enjeux dramatiques clairs.
- Le casting promet des contre‑emplois excitants (Goth en possible antagoniste, Adams en figure émotionnelle, Smith en électron SF).
Les questions qui nous démangent encore
- Qui compose ? Un score symphonique « à l’ancienne » façon Guerres Stellaires, ou une couleur plus expérimentale ?
- Quelle grammaire visuelle ? Spatialité nerveuse à la Rogue One ou souffle romanesque plus « classique » ?
- Des passerelles minimales vers l’existant (nouvelles planètes issues du canon récent, cameos discrets) sans perdre la promesse d’autonomie ?
Verdict de Geekette
S’il tient ses promesses, Starfighter peut être le meilleur visage du Star Wars post‑Skywalker : du grand spectacle, mais arrimé à une relation intime, mené par des acteurs capables de nuances. Sur le papier, c’est le combo idéal pour réconcilier les publics : les amateurs de space‑opera pur jus et ceux qui attendaient un vrai récit singulier. On monte à bord.