Ce vendredi 24 octobre, Prime Video dévoile une nouvelle salve de nostalgie télé avec Culte – 2Be3. Après Loft Story, l’anthologie signée Yaël Langmann s’attaque au phénomène 2Be3 et revient sur l’ascension fulgurante du trio : Filip, Adel et Frank.
Au centre de cette reconstitution, un visage à retenir absolument : Antoine Simony, 28 ans, qui endosse le rôle de Filip Nikolic avec une intensité travaillée et une justesse rare. L’occasion de répondre à deux questions que tout le monde se pose : qui est ce comédien encore discret du grand public et d’où viennent les mystérieux Michel Andreev et Jean-Loup, omniprésents dans la série ?
D’où vient « Culte – 2Be3 »
Culte est pensée comme une collection. La première saison revisitait le phénomène Loft Story, ses coulisses et son impact médiatique. Cette fois, direction la musique pop française. La série s’intéresse à trois amis propulsés trop vite au sommet et confrontés à la machine médiatique.
La mise en scène s’articule autour de deux grands axes : l’amitié sincère du trio et la pression de la célébrité, dans un monde où tout va trop vite. Yaël Langmann signe une réalisation fluide, volontairement sobre, qui privilégie l’humain aux paillettes. Elle voulait raconter « l’extraction sociale », cette manière qu’ont certains de s’élever par le travail et le rêve, quitte à se brûler les ailes.

Antoine Simony : parcours d’un profil hybride
Avant de devenir le visage de Filip, Antoine Simony s’est d’abord forgé un ADN artistique du côté de la musique. Originaire du 19ᵉ arrondissement de Paris, il a longtemps écrit et performé dans le rap, une pratique qui l’a aidé à canaliser son énergie et son besoin d’expression.
Une blessure a mis fin à son rêve de rugbyman et, à l’adolescence, il s’est tourné vers l’écriture. Il explique souvent que c’est à ce moment-là qu’est née sa sensibilité artistique. À 13-14 ans, il se lance dans le rap ; à 16, il monte sur scène. Ses parents l’ont d’abord encouragé à finir ses études avant de plonger dans la musique. Aujourd’hui, il raconte avec humour que « ses parents sont encore plus excités que lui » devant ses réussites.
Le passage à la comédie s’est fait presque par hasard. Contacté pour passer le casting de Culte – 2Be3, il hésite d’abord, craignant que ce rôle d’icône des années 90 ne colle pas avec l’image qu’il bâtissait. Puis, en lisant le scénario, il comprend qu’il s’agit de bien plus qu’un biopic : une histoire sociale, humaine, universelle. Il accepte et, selon ses mots, « c’est devenu une évidence ».
La série incarne Filip Nikolic sans tomber dans le mimétisme
Antoine Simony refuse la copie carbone. Il s’inspire, il observe, il ressent. Son travail se concentre sur l’énergie physique, l’ambition, le charme et surtout la vulnérabilité de Filip. Il a étudié des heures d’archives pour comprendre l’allure et le charisme du chanteur sans jamais tomber dans la caricature.
Sur le tournage, il a retrouvé cette complicité fraternelle avec Namory Bakayoko (Adel Kachermi) et Marin Judas (Frank Delay). Les trois acteurs ont même rencontré les véritables Adel et Frank avant les prises pour capter la nature du lien qui unissait les 2Be3. Le résultat à l’écran est bluffant : le trio est crédible, sincère, presque fusionnel.

Michel Andreev et Jean-Loup : fiction inspirée du réel
Deux personnages secondaires intriguent rapidement le spectateur. Michel Andreev, mentor charismatique de Filip et Jean-Loup, comptable pragmatique au rôle ambigu.
Michel représente un moment particulier de la vie du chanteur : celui de son immersion dans les milieux artistiques et mondains parisiens. Ce personnage est un condensé d’hommes qu’a croisés Filip, mais il rappelle surtout un célèbre avocat-écrivain parisien connu pour avoir accueilli le jeune homme et l’avoir introduit à une certaine élite culturelle. On dit même que c’est lui qui l’aurait poussé à poser nu pour une sculpture, un épisode réel que la série revisite avec délicatesse.
Jean-Loup, quant à lui, incarne un double symbole : celui des superviseurs envoyés par les maisons de disques pour recadrer des artistes trop libres et celui du magnétisme irrésistible de Filip. Beaucoup de témoins de l’époque racontent à quel point le leader des 2Be3 fascinait son entourage, au-delà de son talent.
Que dit la Critique ?
Les premiers retours de la presse française sont partagés. Certains saluent la reconstitution fidèle et la nostalgie qui se dégage du projet ; d’autres regrettent quelques longueurs et un récit inégal. En revanche, tous s’accordent sur un point : Antoine Simony livre une prestation incroyable, remarquable, magnifique . Avec Namory Bakayoko et Marin Judas, il forme un trio solide qui insuffle vie et sincérité à une histoire connue de tous.
Même lorsque la série patine légèrement, la fraîcheur de leurs performances maintient l’intérêt. C’est un bel hommage à une époque et à trois destins qui ont marqué une génération.
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Antoine Simony ; à suivre de près
Ce rôle, c’est son baptême du feu. Antoine Simony incarne une génération d’artistes pluridisciplinaires : à l’aise en musique, curieux de théâtre, passionné de cinéma. Son naturel, sa manière de mêler fragilité et intensité, le placent déjà dans la catégorie des comédiens à suivre.
Il ne se ferme à rien : il rêve de scène, de contact avec le public, d’exploration de genres variés. Pour lui, Culte – 2Be3 est un tremplin, pas une étiquette. Il confie avoir pris conscience de ses capacités et veut désormais tout expérimenter.
Verdict Geekette
Culte – 2Be3 n’est pas un simple biopic musical. C’est une plongée dans l’ascension d’une génération, la mécanique du succès et les limites de la célébrité. Si tout n’est pas parfait, l’ensemble dégage une émotion sincère et offre à Antoine Simony un rôle à la hauteur de son talent.
Regarder Culte 2Be3 sur Prime Video
