Il y a des films qu’on lance “juste pour voir” et qui, trente secondes plus tard, vous collent déjà la gorge serrée. Submersion fait clairement partie de cette catégorie. Disponible sur Netflix ce 19 décembre, ce long métrage sud coréen joue la carte du grand spectacle, mais surtout celle de l’angoisse immédiate : l’eau monte, les étages disparaissent et chaque décision ressemble à un pile ou face avec la mort.
Une survival-série dans un Séoul englouti
Le point de départ est simple et donc terriblement efficace. Une inondation d’une ampleur folle balaie tout sur son passage. Dans le chaos, un immeuble devient un refuge… avant de se transformer en prison verticale. On suit Gu An na, chercheuse en intelligence artificielle, réveillée en pleine catastrophe avec son fils. La montée des eaux est rapide, brutale et le film préfère la sensation d’urgence aux explications interminables.
L’idée la plus stressante de Submersion, c’est ce sentiment d’être coincé. Pas dans une ville, pas dans un quartier, mais dans un bâtiment qui se noie étage après étage. C’est du cinéma de survie, au sens très premier du terme : respirer, grimper, trouver une issue, protéger son enfant, recommencer.
Kim Da mi et Park Hae Soo :
Côté casting, Netflix a misé sur deux visages que le public français connaît bien. Kim Da mi incarne An na, une femme qui n’a pas le temps d’être “héroïque” : elle doit juste tenir. Park Hae Soo joue Hee jo, un agent de sécurité qui débarque avec une mission claire : les sortir de là.
Sauf que très vite, un détail fait basculer l’intrigue. Hee jo ne se comporte pas comme quelqu’un venu aider par hasard. Il insiste, il prend des risques, il connaît des choses. Et c’est là que Submersion commence à glisser vers quelque chose de plus ambitieux qu’un simple film catastrophe.

Catastrophe, oui… mais aussi science fiction
Sans vous gâcher le plaisir, il faut savoir que Submersion ne se contente pas d’empiler les scènes de panique et les couloirs inondés. Le scénario introduit progressivement une dimension science fiction : l’expertise d’An na ne serait pas seulement un trait de personnage, mais une pièce essentielle d’un puzzle plus vaste.
Le film installe alors un suspense différent. La question n’est plus seulement “comment sortir de l’immeuble ?”, mais “pourquoi elle ?”. Pourquoi cette mère et cette scientifique se retrouvent au centre d’une opération qui dépasse la simple évacuation ? Et si cette journée apocalyptique était liée à quelque chose de plus grand, de plus calculé, ou de plus dérangeant qu’un désastre naturel ?
La réussite du film, c’est son rythme. Il avance comme l’eau : sans pause, sans pitié. Les séquences d’action ne cherchent pas l’esbroufe permanente, elles jouent plutôt sur la claustrophobie, l’effondrement des repères et cette idée très simple mais terrifiante : il n’y a nulle part où aller, sauf plus haut.
Et quand le récit commence à lever le voile sur ses enjeux plus futuristes, l’expérience change de texture. On passe du danger immédiat à une inquiétude plus froide, plus conceptuelle, comme si la survie n’était qu’une première couche… et que le vrai vertige venait ensuite.
Faut il regarder ?!
Si vous aimez les films où l’on ne respire pas, Submersion est un bon candidat pour une soirée sous tension. Il coche la case du spectacle, mais il cherche aussi à raconter autre chose : une histoire de mère et d’enfant, un thriller de survie et une intrigue qui flirte avec la science fiction et les secrets de laboratoire.
Ce n’est pas le genre de film qu’on met en fond. C’est plutôt celui qui vous fait vérifier vos fenêtres quand la pluie commence à tomber.
Regarder Submersion – The Great Flood sur Netflix
