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Gen V saison 2 est plus grande, plus saignante et parfois plus fine que The Boys

par Geekette
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Gen V saison 2

Deux ans après une première année prometteuse, Gen V revient à l’université Godolkin avec une saison 2 qui ne se contente pas d’appuyer plus fort sur l’accélérateur. Elle change de vitesse. Plus ample sur le fond, plus inventive sur les pouvoirs, plus franche dans ses émotions, la série assume son identité de teenage drama satirique dans un monde de super qui a basculé. Oui, The Boys reste l’ogre culturel de la maison. Mais Gen V prouve qu’elle est autre chose qu’un simple spin-off.

Le pitch sans spoiler

Après le chaos de la fin de saison 1, Marie Moreau, Jordan Li et Emma Meyer sont de retour à God U avec des cicatrices bien visibles. Nouveau patron des lieux, le doyen Cipher annonce un programme qui sent la caserne et l’embrigadement. Tandis que les stars de la veille ne sont plus forcément les héroïnes du jour, le campus devient une cocotte-minute où l’on dresse les Supes à servir un monde remodelé par la peur. Les alliances se nouent, les consciences s’effritent, les colères éclatent.

Note Geekette: 4 sur 5

Gen V saison 2 réussit un tour pas si simple. Elle garde la noirceur ironique de The Boys et la détourne à hauteur d’ados hyper puissants, avec leurs contradictions, leurs chagrins, leurs colères. On rit souvent jaune, on grimace beaucoup et l’on s’attache plus que prévu. Surtout, la série trouve une colonne vertébrale émotionnelle solide autour de la perte et de ce que signifie grandir quand tout autour de toi est instrumentalisé.

Les plus

  • Un vrai cœur: l’hommage à Chance Perdomo irrigue la saison sans pathos. La série prend le deuil au sérieux et c’est ce qui la rend plus humaine.
  • Des personnages mieux écrits: Marie gagne en nuance, Jordan franchit des caps intéressants et Emma reste un rayon de légèreté sans être cantonnée au comic relief.
  • Un antagoniste captivant: le doyen Cipher s’impose comme une présence trouble, autoritaire, fascinante, jamais monolithique.
  • Action et pouvoirs au top: chorégraphies lisibles, idées de mise en scène tordues comme il faut, imagination débridée côté superpouvoirs.

Les moins

  • Des à-coups de rythme: une poignée d’épisodes saute un peu vite d’un point A à un point B, au détriment de certaines conséquences.
  • La mécanique d’univers partagé s’invite: les passerelles vers The Boys saison 5 existent. Parfois, elles grignotent le temps d’écran des intrigues propres à Godolkin.

Focus personnages

Marie Moreau

Leader malgré elle, Marie s’affirme dans la douleur. La saison creuse le coût moral de ses décisions, son rapport à la puissance et un dilemme simple à écrire mais difficile à vivre: jusqu’où aller pour protéger les siens. Ce n’est pas une figure messianique, plutôt une jeune femme qui apprend à tenir debout, quitte à tomber.

Gen V saison 2
Gen V saison 2

Jordan Li

Toujours au centre d’une réflexion sur l’identité, Jordan gagne en densité. Sa trajectoire interroge la performativité du héros, l’usage du pouvoir dans un système qui te formate et le prix à payer lorsqu’on refuse de rentrer dans les cases.

Emma Meyer

Emma demeure le personnage le plus immédiatement attachant. La saison lui offre des respirations touchantes et une vraie conscience politique. On en redemande encore un peu côté évolution personnelle, mais ses scènes les plus intimes comptent parmi les plus justes.

Cate et Sam

Le duo garde ce mélange de fragilité et de menace qui avait électrisé la fin de saison 1. Leurs choix continuent d’embraser Godolkin et leur impact sur le campus nourrit une réflexion glaçante sur la radicalisation et la manipulation.

Dean Cipher

La grande nouveauté. Charisme feutré, froideur clinique, empathie calculée. Cipher incarne l’institution qui sourit tout en broyant. Il faut un visage à la tentation autoritaire, la série le trouve.

Polarity

Dans l’ombre d’Andre, Polarity s’étoffe. Son arc parle de paternité, de culpabilité, de carrière, de mémoire. Il sert de passerelle sensible entre l’héritage et la suite et son face à face avec la culture de l’exploit fait mal où il faut.


Mise en scène, action et sale gueule du monde

Visuellement, Gen V ose plus. Le gore n’est pas là pour cocher une case. Il participe du commentaire social, épaissit la satire, rappelle que la violence structure ce monde et ses institutions. Les pouvoirs, eux, sont utilisés comme des idées de cinéma: comiques quand il faut, monstrueuses quand cela pique, spectaculaires dans deux ou trois set pieces franchement mémorables. Mention spéciale à une utilisation détournée d’un pouvoir mental, qui donne un duel presque conceptuel et à un combat qui réinvente la grammaire du marteau à l’écran.

Musicalement, la sélection est nerveuse et variée, sans surligner l’émotion. Côté cadre, la série alterne les couloirs et les arènes, pour mieux montrer que les débats de classe et de dortoir finissent toujours par se régler sous les projecteurs.

Gen V saison 2
Gen V saison 2

Que dit la saison 2

  • Le deuil comme moteur du récit: pas de grand discours, plutôt des gestes, des silences, des erreurs. La série ne fait pas semblant de tout résoudre.
  • Le lycée en temps de guerre: l’université est laboratoire et caserne à la fois. Cela produit des ados soldats, donc des adultes abîmés.
  • Le tri social des pouvoirs: Gen V s’amuse à questionner la hiérarchie des dons. Les soi-disant pouvoirs mineurs trouvent des usages décisifs.
  • La fabrique de l’ennemi: le dispositif de Cipher et l’humeur du pays construisent un imaginaire où l’humain est une variable d’ajustement. Terriblement contemporain.

Et The Boys dans tout ça

Gen V n’a pas besoin de The Boys pour fonctionner. L’univers commun apporte du contexte et une menace d’arrière-plan. Si quelques apparitions sentent l’alignement des planètes, la saison reste lisible et satisfaisante pour qui ne suit que Godolkin. Le meilleur équilibre se trouve dans les scènes où la grande Histoire nourrit la petite, pas l’inverse.

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Bilan :

Pourquoi regarder

  • Pour une galerie de personnages qui existent au-delà de la punchline.
  • Pour un méchant en costume trois pièces plus inquiétant que bien des supervillains en armure.
  • Pour une inventivité gore qui sert vraiment le propos.

Pourquoi hésiter

  • Quelques tunnels d’exposition.
  • Deux sous-intrigues qui manquent d’air.
  • Le liant avec The Boys peut paraître un peu visible si on préfère un spin-off totalement autonome.

Quelques infos techniques

  • Première salve de 3 épisodes en France: mercredi 17 septembre 2025.
  • Puis diffusion hebdomadaire jusqu’au mercredi 22 octobre 2025.
  • Saison de 8 épisodes au total.

Récap :

AppréciationDétail
Note4 sur 5
ForcesHommage élégant à Chance Perdomo, personnages plus profonds, antagoniste marquant, combats inventifs, satire mieux ciblée
FaiblessesRythme irrégulier sur 1 ou 2 épisodes, passerelles vers The Boys parfois insistantes
PublicFans de The Boys et de teen drama nerveux, amateurs de satire et d’horreur funky
RecommandationÀ voir jour J si vous aimez l’univers, en binge possible pour ceux qui préfèrent l’arc émotionnel continu

GEN V est sur Prime Video


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