On pensait avoir rangé l’arc de Katniss au fond du placard, mais Panem n’en a clairement pas fini avec nous. Les studios ont dévoilé la première bande annonce de Hunger Games : Lever de soleil sur la moisson, nouveau préquel centré sur le passé d’Haymitch Abernathy. Un an avant sa sortie, ce sixième film remet la saga sous le feu des projecteurs et réveille d’un coup toutes les vieilles obsessions des fans.
Un retour à Panem… sans Katniss, mais avec un Haymitch adolescent
Lever de soleil sur la moisson adapte le roman de Suzanne Collins paru en mars 2025, deuxième préquel après La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur. Le film remonte vingt quatre ans avant les événements du premier Hunger Games et s’intéresse à celui qui deviendra plus tard le mentor désabusé de Katniss et Peeta.
On retrouve donc le District 12 bien avant l’ère du geai moqueur. Haymitch a seize ans, une famille qu’il essaie de protéger, une petite amie, Lenore et l’espoir assez naïf de passer entre les gouttes d’une Moisson qui tombe justement le jour de son anniversaire. Évidemment, Panem n’a jamais été tendre avec les rêveurs.
La bande annonce montre la cérémonie de la Moisson, menée par Drusilla Sickle, l’hôtesse du district. Devant une foule figée, elle annonce que, pour cette édition anniversaire, le District 12 devra envoyer deux fois plus de tributs que d’habitude. Deux fois plus de noms tirés, deux fois plus de familles brisées, une seule chance de s’en sortir.
Haymitch est désigné à la place d’un autre tribut, arraché à ceux qu’il aime et embarqué vers le Capitole avec trois compagnons d’infortune du même district. Dans le roman comme dans le film, cette configuration façonne un noyau de personnages très soudé, vite condamné à être déchiré par les règles mêmes des Jeux.
Des jeux « Expiation » où tout est truqué
On l’oublie parfois, mais ces 50e Hunger Games sont une Expiation, ces éditions spéciales organisées tous les vingt cinq ans, où le Capitole s’autorise un twist particulièrement cruel. Cette fois, chaque district doit envoyer quatre tributs au lieu de deux. Résultat : quarante huit adolescents dans l’arène, pour un seul vainqueur programmé.
La bande annonce insiste sur cette dimension spectaculaire et presque indécente : gradins pleins, présentateur surexcité, écrans géants, foule qui acclame les enfants qu’on conduit à l’abattoir. La mécanique de propagande, déjà au cœur de la saga, est ici encore plus visible, parce que la caméra colle au regard de Haymitch, qui découvre tout avec nous.
L’arène en elle même tranche avec les forêts sombres et les ruines des premiers films. Il s’agit d’un paysage montagneux, verdoyant, presque idyllique au premier regard. Rivières, falaises, prairies ensoleillées : un décor qui semble accueillant et que le Capitole transforme en piège géant. Le teaser laisse entrevoir des coulées de lave, des éboulements, des changements de météo soudains, comme si l’environnement entier était une arme que les organisateurs activent à la demande.
Pour ceux qui ont lu le roman, l’un des enjeux clés est la façon dont Haymitch va trouver une brèche dans ce système supposé infaillible. Sans spoiler, disons simplement que sa ruse dans l’arène aura des conséquences à long terme sur sa vie, sur sa famille et sur la haine que lui vouera le Président Snow. Le film promet de garder ce tiraillement entre survie personnelle et conscience politique qui fait le sel de la saga.
Un casting trois étoiles
Au centre de tout, on découvre le visage de Joseph Zada, choisi pour incarner le jeune Haymitch. Le teaser le montre tour à tour maladroit, ironique, puis totalement brisé, ce qui colle bien à ce personnage à la fois lucide et profondément cabossé que les lecteurs connaissent déjà. Whitney Peak lui donne la réplique dans le rôle de sa petite amie, tandis que Mckenna Grace interprète Maysilee Donner, tribut du District 12 appelée à jouer un rôle essentiel dans le récit.
Autour de ce trio, la production s’est offert un plateau assez fou :
- Ralph Fiennes reprend les habits glacés du jeune Président Snow, encore en pleine construction de son empire politique
- Elle Fanning fait une version plus jeune d’Effie Trinket, pas encore entièrement façonnée par le Capitole
- Kieran Culkin s’empare du micro de Caesar Flickerman, maître de cérémonie des Jeux
- Jesse Plemons incarne un jeune Plutarch Heavensbee
- Glenn Close campe Drusilla Sickle, l’hôtesse qui préside la Moisson
Maya Hawke, Kelvin Harrison Jr., Billy Porter, Lili Taylor, Ben Wang ou encore Molly McCann complètent la distribution, côté tributs comme côté Capitole.
Francis Lawrence, déjà aux commandes des précédents films depuis L’Embrasement, rempile pour ce nouveau chapitre. On retrouve aussi le scénariste Billy Ray, revenu travailler sur cette adaptation du roman de Suzanne Collins.
Cette continuité créative se ressent dans la bande annonce :
- même mélange de grand spectacle et d’émotion brute
- même soin apporté aux symboles visuels
- même tension crescendo dès les premières images
On sent aussi une parenté avec La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, autre préquel de la saga, même si Lever de soleil sur la moisson adopte un regard beaucoup plus ancré dans la survie, au plus près des tributs.
Un rendez vous très attendu pour fin 2026
Le film est annoncé pour une sortie en France autour du 25 novembre 2026. La stratégie reste identique aux anciens volets : viser la période automnale, où la saga a toujours trouvé son public.
Ce calendrier s’accordera avec la sortie récente du roman, publié en mars 2025. L’adaptation arrive donc au moment où l’engouement littéraire est encore fort, ce qui renforce l’attente autour du film.