Hollywood sous pression : Trump frappe encore
Dimanche soir, sur sa plateforme payante Truth Social, Donald Trump a lancé une bombe qui pourrait chambouler tout le paysage cinématographique mondial. L’ancien président a annoncé qu’il envisageait de mettre en place une taxe douanière de 100 % sur tous les films produits hors des États-Unis.
Son objectif ? Forcer les grandes productions à revenir tourner sur le sol américain. Une annonce qui a rapidement fait trembler les géants du secteur, Disney, Warner Bros. Discovery, Netflix, et même Paramount. Le lundi matin qui a suivi, les marchés boursiers ont clairement réagi : chute des actions, incertitudes, et surtout, inquiétude palpable chez les investisseurs.
Mais au-delà des chiffres, c’est toute la pop culture qui pourrait vaciller. Marvel Studios et DC Studios, fers de lance des blockbusters super-héroïques, sont directement visés.
Pourquoi une telle taxe ? Comprendre la stratégie de Trump
Dans son message, Trump n’y est pas allé de main morte. Selon lui, les autres pays « volent » les productions américaines à coups d’incitations fiscales et cherchent à « affaiblir l’économie » des États-Unis. Il va même plus loin en parlant de « propagande étrangère » dans les films tournés à l’international. Des propos qui, il faut bien le dire, frisent le complotisme et ne reposent sur aucune preuve concrète.
En réalité, si les studios tournent à l’étranger, ce n’est pas pour saboter l’Amérique. C’est une question de coûts, de décors, et parfois même de météo. Par exemple :
- Marvel tourne actuellement Avengers: Doomsday et Spider-Man: Brand New Day au Royaume-Uni.
- DC Studios prépare Supergirl: Woman of Tomorrow, également prévu outre-Manche.
Ces choix sont artistiques et économiques. Et surtout, dans la majorité des cas, les productions emportent avec elles des équipes américaines. Il n’y a donc pas de perte nette d’emplois américains comme le laisse entendre Trump.
Marvel et DC : au bord du précipice ?
Si cette taxe venait à être appliquée (ce qui est encore loin d’être certain), les conséquences seraient colossales. Voici pourquoi :
- Explosion des coûts : Les distributeurs devraient payer cette taxe à l’importation. Ils répercuteraient forcément cette hausse sur les studios.
- Moins de films : Des budgets plus serrés signifient moins de projets. Marvel et DC, déjà fragilisés par la baisse de fréquentation post-pandémie et la saturation du marché des super-héros, pourraient être contraints de réduire drastiquement leur production.
- Impact sur les fans : Moins de blockbusters, des sorties retardées et, inévitablement, une hausse du prix des billets.
Pour les fans français de comics et de super-héros, cela pourrait signifier moins de grosses sorties en salles, voire des annulations de films très attendus.
L’industrie mondiale s’inquiète
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Des représentants du cinéma britannique, canadien, australien et néo-zélandais (des pays qui accueillent régulièrement des tournages hollywoodiens) ont exprimé leur profonde inquiétude. Bectu, le puissant syndicat britannique de l’audiovisuel, a déclaré que la mesure de Trump pourrait « porter un coup fatal » à de nombreux emplois et investissements internationaux.
Même certains producteurs américains se montrent critiques. Beaucoup expliquent qu’en voulant « sauver Hollywood », Trump risque plutôt d’isoler l’industrie américaine et de la rendre moins compétitive face à des marchés émergents comme l’Inde ou la Corée du Sud.
Et le streaming dans tout ça ?
Autre point flou : cette taxe s’appliquerait-elle aussi aux films et séries diffusés sur les plateformes de streaming comme Netflix, Prime Video ou Disney+ ? À ce jour, Trump n’a donné aucun détail à ce sujet. Si c’est le cas, cela pourrait également entraîner :
- Une augmentation des abonnements pour compenser les nouveaux coûts.
- Une baisse de la variété des contenus, notamment ceux produits en collaboration avec des studios étrangers.
Les zones d’ombre juridiques
D’un point de vue légal, la mise en œuvre d’une telle taxe ne sera pas une promenade de santé. Plusieurs experts en droit du commerce international affirment que cette mesure pourrait être :
- Contestée devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
- Jugée incompatible avec plusieurs accords commerciaux bilatéraux.
De plus, les démocrates et même certains républicains modérés au Congrès pourraient s’opposer à une politique qui risquerait de déclencher des représailles commerciales contre d’autres secteurs américains, comme l’automobile ou l’agriculture.
Le futur : incertain mais pas désespéré
Pour l’instant, rien n’est acté. Le processus législatif pour appliquer cette taxe pourrait prendre des mois, voire des années. Et avec les nombreuses procédures judiciaires en cours contre Trump et les divisions au sein même du Parti républicain, il est difficile de dire si cette idée deviendra un jour réalité.
Les fans de Marvel et DC peuvent donc respirer… temporairement.
Mais cette annonce montre clairement une vérité beaucoup plus large : le cinéma est plus globalisé que jamais. Chercher à le cloisonner risque de nuire à tout le monde — créateurs comme spectateurs.
Mon avis de geekette
Franchement, en tant que grande fan de l’univers geek et de tout ce qui touche à la pop culture, cette annonce m’a fait grincer les dents. Le cinéma, c’est un art mondial. Que serait le MCU sans les paysages épiques de l’Écosse ou de la Norvège ? Que serait The Batman sans les décors gothiques de Liverpool ?
Vouloir tout centraliser pour des raisons politiques, c’est aller à l’encontre de ce qui fait la richesse et la diversité du 7e art. Espérons que la raison l’emporte. Et surtout… que Avengers: Doomsday et Supergirl: Woman of Tomorrow voient bien le jour comme prévu !