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COVID-19 : le variant Nimbus, désormais dominant aux États-Unis, inquiète les épidémiologistes

par KingofgeeK
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Variant COVID Nimbus NB.1.8.1

Apparue en janvier, la souche NB.1.8.1 du COVID-19 , surnommée « Nimbus » ( Non, ce n’est pas le balai magique d’Harry Potter ), s’impose rapidement outre-Atlantique. Elle provoque notamment un symptôme rare, décrit comme une douleur « à la lame de rasoir » dans la gorge.


Le spectre du COVID-19 continue de hanter les systèmes de santé, alors que les autorités sanitaires américaines annoncent qu’un nouveau variant, dénommé NB.1.8.1 , surnommé « Nimbus » , est devenu la souche dominante dans le pays. Ce sous-lignage d’Omicron, identifié pour la première fois en janvier dernier, suscite une attention croissante, notamment en raison d’un symptôme particulièrement inconfortable : une douleur aiguë à la gorge, comparée par certains malades à la sensation de « déglutir des lames de rasoir ».

Une ascension rapide dans les courbes épidémiologiques

Selon les dernières données publiées par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), le variant Nimbus représentait 43 % des nouvelles infections recensées aux États-Unis pour la semaine se terminant le 21 juin. Une progression fulgurante, alors qu’il ne représentait que 2 % des cas fin avril.

Le Nowcast, modèle de projection utilisé par le CDC, estime que le variant pourrait atteindre ou dépasser la barre des 50 % des cas dans les prochaines semaines. Une dynamique qui rappelle l’émergence brutale d’Omicron à l’hiver 2021-2022.

La gorge prise en étau : un symptôme déroutant

Le symptôme le plus fréquemment rapporté par les patients contaminés par Nimbus est une forme de pharyngite extrêmement douloureuse. La sensation, décrite comme un « razor blade throat » dans les médias anglo-saxons, évoque des douleurs similaires à celles d’une angine aiguë, mais en plus sévère.

« C’est comme si j’avais des morceaux de verre dans la gorge à chaque fois que j’avale », confiait récemment une patiente.

Selon les spécialistes, cette manifestation, bien que spectaculaire, n’est pas inédite. « des douleurs pharyngées intenses ont déjà été observées avec des variants précédents, notamment BA.5, mais la fréquence semble légèrement plus élevée avec NB.1.8.1 ».

Une constellation de symptômes familiers

Pour le reste, le tableau clinique du variant Nimbus s’inscrit dans la continuité des formes précédentes du COVID-19 :

  • fièvre modérée à élevée
  • fatigue prononcée
  • maux de tête
  • congestion nasale
  • toux sèche
  • courbatures
  • perte de l’odorat ou du goût
  • gêne respiratoire chez les sujets à risque

À noter qu’aucun élément ne permet de conclure à une sévérité accrue du variant sur le plan pulmonaire ou cardiovasculaire. Les autorités sanitaires américaines précisent que la plupart des cas restent bénins et peu nécessitent une hospitalisation.

Une couverture vaccinale encore efficace

Face à ce nouveau variant, les experts se veulent rassurants sur l’efficacité des outils disponibles. Les vaccins bivalents mis à disposition en 2023, basés sur la souche XBB.1.5, semblent offrir une protection suffisante contre les formes graves de NB.1.8.1. Les antiviraux comme le Paxlovid conservent également leur efficacité.

Le CDC recommande de rester à jour dans le calendrier vaccinal, notamment pour les personnes âgées ou souffrant de comorbidités. En France, la Haute Autorité de santé préconise toujours une dose de rappel à l’automne pour les plus vulnérables.

En France, une vigilance sans alarme

Le variant Nimbus n’épargne pas l’Europe. Des cas ont été détectés en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Espagne. En France, quelques échantillons ont été identifiés via le réseau de séquençage GISAID, mais leur nombre reste limité. Santé publique France n’a pas encore publié de bulletin spécifique sur cette souche.

« Il n’est pas impossible que Nimbus circule déjà à bas bruit sur notre territoire, mais sans provoquer de vague épidémique majeure pour le moment », indique un épidémiologiste sous couvert d’anonymat.

À l’Institut Pasteur, des analyses sont en cours pour surveiller l’évolution génétique du variant et sa capacité à se diffuser. La situation reste donc sous contrôle, mais la prudence est de mise.

Les gestes barrières toujours de rigueur

Pour prévenir la transmission, les recommandations n’ont pas changé :

  • aérer régulièrement les espaces clos
  • porter un masque en cas de symptômes ou dans les lieux bondés
  • se laver les mains fréquemment
  • se faire tester dès l’apparition de symptômes
  • respecter un isolement en cas de test positif

Une endémie toujours sous surveillance

Le variant Nimbus n’est pas un « game changer », selon les experts, mais il confirme une tendance déjà bien ancrée : le virus SARS-CoV-2 ne cessera pas d’évoluer. Le passage d’une pandémie à une endémie ne signifie pas l’éradication du virus, mais plutôt son intégration durable dans le paysage infectieux mondial.

Avec près de 130 décès enregistrés aux États-Unis lors de la dernière semaine observée, le COVID-19 reste une pathologie à surveiller de près, même si l’immense majorité des cas sont désormais bénins.


Ce qu’il faut retenir

  • Le variant du COVID-19 : NB.1.8.1, dit « Nimbus », est devenu dominant aux États-Unis (43 % des cas).
  • Un symptôme marquant : une douleur aiguë dans la gorge.
  • Les vaccins et traitements existants restent efficaces.
  • Le variant est surveillé en France, sans situation alarmante pour le moment.

Encadré pratique : comment réagir face à des symptômes compatibles ?

  • Mal de gorge intense ? Consultez sans tarder. Un test antigénique ou PCR reste utile.
  • Vous êtes positif ? Isolez-vous, hydratez-vous, surveillez votre température.
  • À risque ? Contactez votre médecin pour une éventuelle prescription d’antiviraux.

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