Alors que les joueurs comptent les jours avant la sortie de GTA 6, un ancien pilier de Rockstar Games sème déjà les graines du futur. Obbe Vermeij, ancien directeur technique ayant œuvré sur des titres phares comme Vice City ou San Andreas, s’est récemment exprimé sur ce que pourrait être le développement de GTA 7. Sa prédiction ? Grâce à l’intelligence artificielle IA, le prochain opus pourrait coûter moins cher que son prédécesseur. Un choc, quand on sait que GTA 6 approche déjà le milliard de dollars de budget.
GTA 6 : une attente interminable, une ambition colossale
Avant de penser à GTA 7, les regards sont toujours tournés vers GTA 6, officialisé en grande pompe en 2023. Prévu à l’origine pour fin 2025, le jeu a été repoussé à mai 2026, Rockstar préférant prendre son temps pour peaufiner chaque détail. Un report qui nous a tous énervé c est vrai, mais qui confirme une volonté sérieuse du studio : Rockstar veut nous livrer un titre à la hauteur de nos attentes monstrueuses.
Selon plusieurs sources proches du dossier, le budget de GTA 6 dépasserait le milliard de dollars WOW… Ce qui en ferait donc l’un des jeux les plus chers jamais produits. Un chiffre monumental, pharaonique, mais cohérent avec l’ambition du projet, qui promet une carte immense, deux personnages jouables et une reconstitution moderne de Vice City.
GTA 7 : une production moins chère grâce à l’intelligence artificielle ?
C’est dans une interview que Vermeij a surpris tout le monde. Selon lui, les outils d’IA pourraient transformer complétement la manière dont les jeux sont conçus et développés, réduisant drastiquement les coûts de développement.
Il imagine notamment une IA capable de générer automatiquement des environnements, des cinématiques, voire des dialogues à partir de simples descriptions. Un concept qui peut vous sembler futuriste, mais qui s’appuie sur des technologies déjà existantes et utilisées par certains studios aujourd’hui.
Selon ses mots, « la majorité du travail pourrait être remplacée par des IA dans cinq ans ». Cela inclurait des éléments comme les décors urbains, les scènes secondaires ou encore les interactions avec des PNJ.
L’IA dans le jeu vidéo : une tendance déjà bien entamée
Loin d’être une simple vue de l’esprit, l’usage de l’IA dans le game design est déjà une réalité. Certains éditeurs ont développé leurs propres outils internes pour automatiser la création de dialogues secondaires, simplifier les animations faciales ou générer des assets de base.
Les PNJ capables d’interagir intelligemment ou les outils d’écriture assistée sont de plus en plus présents dans les pipelines de production. Cette tendance, si elle se confirme, pourrait permettre à des équipes plus réduites de produire des mondes aussi vastes et riches que ceux de Rockstar.
Des joueurs méfiants face à l’automatisation
Mais l’utilisation croissante de l’IA dans les jeux vidéo ne fait pas que des heureux. Récemment, un studio a essuyé une vague de critiques après avoir admis avoir intégré du texte généré par IA dans un jeu, sans le signaler aux joueurs. Les fans réclament de la transparence, et surtout, ils redoutent une perte d’identité artistique.
Le danger est réel : un excès d’automatisation pourrait aboutir à des univers creux, sans personnalité, et à des scénarios générés qui manquent de finesse ou d’humanité. Dans l’esprit des joueurs, Rockstar reste synonyme de qualité manuelle, de détails foisonnants et de narration ciselée. L’intelligence artificielle ne devra jamais remplacer cette exigence.
Moins de développeurs ? Pas forcément.
L’un des points les plus intéressants du discours de Vermeij concerne l’évolution des métiers. L’IA ne vise pas à supprimer les postes, mais à les faire évoluer. Les artistes, designers et scénaristes garderaient un rôle central dans la conception, notamment pour les éléments créatifs et narratifs.
La différence ? Au lieu de concevoir chaque bâtiment ou PNJ à la main, ils pourraient travailler en binôme avec des IA, superviser les résultats, affiner et corriger. L’homme garde la main sur la vision, l’algorithme fait le gros du travail répétitif.
GTA 7 : pas pour tout de suite
Même avec des outils plus efficaces, ne vous attendez pas à voir GTA 7 débarquer avant une bonne décennie. Si GTA 6 mettra plus de 12 ans à succéder à GTA 5, il est fort probable que Rockstar prenne un rythme similaire pour le prochain épisode. D’autant qu’il se murmure en interne que d’autres licences, comme Red Dead Redemption ou Bully, pourraient faire leur retour entre-temps.
Cela dit, si les prédictions de Vermeij se réalisent, GTA 7 pourrait nécessiter moins de main-d’œuvre, moins de temps et donc moins d’argent, tout en conservant l’ambition technique propre à Rockstar.
Un pari technologique risqué mais excitant !
L’avenir de GTA, comme celui du jeu vidéo en général, semble indissociable de l’IA. Mais la route est semée d’embûches. Il faudra faire preuve de discernement, trouver le bon équilibre entre gain de productivité et respect de l’identité artistique. Et surtout, ne pas céder à la facilité.
Rockstar a toujours brillé par sa capacité à prendre son temps pour accoucher de titres majeurs. Si l’IA peut les aider à aller plus vite sans sacrifier leur exigence, tant mieux. Mais les fans n’accepteront jamais qu’un GTA sente le jeu généré à la chaîne.
Verdict du Geek :
L’IA ne fera pas GTA 7 à la place de Rockstar, mais elle pourrait lui offrir un cadre plus souple, plus efficace, et moins coûteux. C’est en tout cas ce que pense Obbe Vermeij, qui a vu naître certains des plus grands épisodes de la franchise. Reste maintenant à voir si la technologie suivra… et si Rockstar sera prêt à sauter le pas, sans y laisser son âme.