Sorti le 12 septembre, Borderlands 4 a démarré fort en termes d’engagement… et fort en crispations côté PC. Stuttering, chutes de framerate, crashs, compilation de shaders à rallonge, débats enflammés sur le DRM et un FOV absent sur console. Gearbox déploie désormais un correctif ciblé PC et publie des guides d’optimisation. Alors, est‑ce que cette mise à jour transforme l’expérience ou juste le ressenti des joueurs
Un lancement spectaculaire mais cabossé sur PC
Borderlands 4 coche deux cases à la fois. D’un côté, il a fait exploser les pics de joueurs en 24 heures et s’offre des retours critiques globalement positifs. De l’autre, la version PC a cristallisé des problèmes de performances visibles dès l’accès jour un. Témoignages et benchmarks pointent des baisses marquées de FPS selon les zones, des à‑coups lors des combats chargés en particules et des plantages résiduels sur certaines configurations. Le studio avait prévenu que les machines sous les minima peineraient. Résultat, une perception publique pas au top malgré un socle de gameplay solide.
Borderlands 4 codes SHiFT, classes et guide de démarrage
Ce que fait réellement la mise à jour PC
Le patch déployé ce week‑end vise la stabilité et la constance du framerate sur un large éventail de configurations. Il s’accompagne d’un rappel important pour tous les joueurs PC : toute modification des paramètres graphiques déclenche une recompilation des shaders. Selon votre machine et votre cache, cette étape peut durer un bon moment et faire croire à un blocage alors que le pipeline est simplement en train d’optimiser les futures scènes.
Dans le même mouvement, 2K et Gearbox publient des tableaux de réglages conseillés par gamme de GPU et invitent à mettre à jour les pilotes graphiques récents, notamment le Game Ready correspondant côté NVIDIA. L’idée est d’orienter les utilisateurs vers les bons compromis qualité/perfs, d’activer sans complexe les techno d’upscaling (DLSS, FSR, XeSS) et de limiter certains effets très coûteux sur CPU et GPU.
Est‑ce que ça règle le Bordel graphique initial
Oui… partiellement. Sur des PC conformes ou proches des recommandations, on constate un mieux net en stabilité et une réduction des crashs. Les séquences denses gagnent en fluidité si l’on active l’upscaling et que l’on ajuste ombres volumétriques, occlusion ambiante et densité d’effets. En revanche, le stuttering n’a pas totalement disparu, surtout lors de transitions lourdes ou dans des zones très chargées. Et les configurations plus modestes doivent encore composer avec des compromis visibles, parfois agressifs, pour tenir un 60 FPS stable.
Concrètement, des petits conseils de réglage après patch
- Pilotes à jour et redémarrage complet après installation.
- Upscaling activé par défaut sur les GPU compatibles, idéalement en mode Équilibré si vous visez 1440p ou en mode Performance pour 4K sur cartes milieu de gamme.
- Limiter les pics CPU en réduisant la qualité des ombres et des effets volumétriques et en désactivant le motion blur si vous êtes sensibles à la latence perçue.
- Vérifier la compilation de shaders après tout changement de preset et patienter jusqu’à la fin de l’indexation avant de juger la fluidité.
- Stockage SSD obligatoire. Les systèmes sur HDD amplifient les à‑coups et rallongent les phases de recompilation.
- Cache shaders propre en cas de comportement erratique répété, puis relancer le jeu pour forcer une reconstruction saine.
Le cas FOV et l’angle console
Sur PC, l’option de champ de vision est bien là. Sur console, son absence a déclenché une grogne légitime, notamment chez les joueuses et joueurs sujets au mal des transports. Le sujet est désormais officiellement sur la table, la direction prenant la température de la communauté. À l’heure où ces lignes sont écrites, le FOV console est en cours d’étude. En attendant, si vous êtes sur PS5 ou Xbox Series, pensez à réduire au maximum les effets susceptibles d’amplifier l’inconfort visuel et privilégiez un affichage stable.
Et le fameux débat DRM
DRM, c’est quoi?
Autre ligne de tension, la présence de Denuvo sur la version Steam. Elle alimente, comme souvent, des débats autour de l’impact potentiel sur les performances. Des rumeurs ont évoqué un second DRM au printemps, finalement abandonné d’après les suivis récents. À ce stade, l’éditeur réaffirme de son côté ne pas embarquer de “spyware” et rappelle le cadre des CGU. Côté performances pures, l’effet de Denuvo est difficile à isoler par rapport aux autres goulets techniques actuels du jeu.
Verdict du Geek :
La mise à jour actuelle améliore sensiblement la stabilité et encadre mieux l’optimisation côté PC, mais ne métamorphose pas la version Windows sur tous les profils. Les joueurs bien équipés, prêts à activer l’upscaling et à ajuster finement les options, y trouveront un Borderlands 4 déjà très plaisant. Les autres devront accepter un peu de bidouille et quelques micro‑accrocs en attendant des patches plus profonds. Côté console, le chantier FOV doit avancer rapidement pour répondre aux attentes de confort. En résumé, Borderlands 4 reste un grand spectacle… parfois encore un peu bordélique sur PC, mais en voie d’amélioration.
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