Longtemps à la traîne sur les portages tiers ambitieux, l’écosystème Nintendo bascule enfin vers la lumière grâce à La Switch 2, qui désormais peut fait tourner les mastodontes du live-service dans de bien meilleures conditions que la Switch « classique » et Apex Legends vient d’en apporter une démonstration convaincante. De quoi rêver à une arrivée sereine d’autres ténors ; Call of Duty: Warzone en tête. Sauf que, derrière l’euphorie, un problème très terre-à-terre s’invite à la fête : l’espace de stockage.
Le précédent Switch 1 : « contenu complet », expérience décevante
Quand Apex Legends avait débarqué sur la première Switch en 2021, on saluait l’exploit technique et la parité de contenu avec les autres versions. Mais manette en main, la réalité était bien plus rugueuse : 30 fps capés, résolution en berne, lisibilité compliquée dès que l’action s’emballait. Ce n’était pas injouable, mais clairement le « moins bon » moyen de découvrir Respawn. Cette mémoire collective compte : elle explique aussi l’accueil prudent des joueurs au moment d’imaginer Apex sur Switch 2. Les joueurs étaient méfiants.

Switch 2 : un vrai confort « console portable »
Avec Apex Legends désormais disponible nativement sur Switch 2, le discours change. Les éléments communiqués et les retours presse convergent : jusqu’à 60 fps, 1080p en docké et 1792×1008 en portable, un rendu plus net, des textures mieux définies et la sensation de retrouver « le vrai Apex » dans son canapé ou en déplacement. La console gagne aussi en modernité : Wi-Fi 6, stockage plus rapide, support étendu de fonctionnalités pensées pour le multijoueur et surtout le “mode souris” des Joy-Con 2 que certains jeux commencent à exploiter sérieusement. Dans le sillage, Fortnite a déjà montré le chemin : 60 fps, meilleure résolution, textures rehaussées, replays et GameChat, plus le support officiel du mode souris via Joy-Con 2.
Concrètement, on sort de la logique « version de secours » : sur Switch 2, les gros free-to-play compétitifs ne font plus figure d’anomalies techniques, mais d’expériences crédibles et confortables à trimballer partout.
Apex sur Switch 2 : les nouveautés
Respawn/EA annoncent la couleur : l’upgrade Switch 2 d’Apex propose jusqu’à 60 fps, les définitions citées plus haut et un calendrier calé sur la Saison Showdown. Côté input, le mode souris des Joy-Con 2 est géré, en plus du gyroscope et des schémas de contrôles classiques. C’est un vrai plus pour ceux qui n’aiment pas viser au stick : on pose le Joy-Con à plat, on bouge comme sur un pavé tactile ; certains préfèreront un mix « motion + stick », mais l’option existe et ouvre des possibilités d’accessibilité et de confort.
Autre point rassurant pour les vétérans : l’écosystème d’Apex garde ses fondamentaux cross-play et cross-progression. On retrouve ses amis, ses cosmétiques et sa progression quel que soit l’appareil, à condition d’avoir lié ses comptes. Pour une communauté qui navigue déjà entre PC, PlayStation et Xbox, c’est essentiel.
Une excellente nouvelle pour Call of Duty (et les autres) !!
Si Apex tourne correctement sur Switch 2, qu’est-ce que ça dit d’un jeu comme Warzone ? D’abord que la plateforme n’est plus un frein automatique. Les sensations d’un battle royale moderne ; cadence d’images décente, visibilité, stabilité réseau ; deviennent atteignables dans un form factor portable. Ensuite, que les contrôles peuvent s’adapter : gyroscope pour les micro-ajustements, mode souris pour ceux qui veulent se rapprocher d’une précision PC et évidemment la manette Pro pour qui aime la formule classique.
Au-delà de Warzone, ce feu vert technique intéresse tout le pan « service » : Marvel Rivals, Street Fighter 6, jeux coop persistants, shooters tactiques… Porter ces titres sur Switch 2, c’est ouvrir un marché où tout le monde n’a pas une PS5, une Xbox Series ou un PC de jeu. Et on sait, depuis le carton de Fortnite sur Switch 1 (quand la version mobile avait disparu des stores), l’impact qu’une Nintendo portable peut avoir sur la taille et la diversité d’une communauté.
- Jouez ensemble, où vous voulez, quand vous voulez !
- Le pack Nintendo Switch 2 inclut :
- Une console Nintendo Switch 2 Deux manettes Joy-Con 2 (G+D) Un support Joy-Con 2 Des dragonnes Joy-Con 2
- Une Station d’accueil Nintendo Switch 2 Un Câble HDMI ultra haute vitesse Un adaptateur secteur Nintendo Switch 2 Un câble de recharge USB-C
- Sortie : 5 juin 2025
Le caillou dans la chaussure : l’espace de stockage
Voilà le sujet qui fâche. Apex Legends sur Switch 2 pèse environ 78,5 Go à l’installation. Oui, ça pique!! Sur une machine qui embarque 256 Go en interne « dont une partie réservée au système » , un seul gros jeu-service peut engloutir une tranche significative du SSD. Et ça ne s’arrange pas avec des titres qui vivent au rythme de saisons, de nouvelles maps et de textures haute définition. Fortnite, par exemple, a gonflé au fil des années : son poids exact varie selon version/patchs, mais il a largement quitté le territoire des 10–15 Go des débuts pour naviguer bien plus haut.
La situation est encore plus tendue, Nintendo a introduit les Game-Key Cards : ces « cartes-clés » vendues en boutique ne contiennent pas le jeu, mais servent de clé d’activation pour télécharger l’intégralité des données via Internet. Autrement dit : même en « physique », il faut de la place. Et pas n’importe quelle carte mémoire : la Switch 2 n’accepte que les microSD Express, plus rapides… et beaucoup plus chères que les microSDXC classiques de la génération précédente.
Qui est responsable ? Un peu tout le monde
- Les studios : sur console portable, on attend des efforts de compression (son, textures), de conteneurs mieux packagés, d’options pour choisir les packs (HD/4K, audio haute qualité…) plutôt que d’imposer une install « taille PC ».
- Nintendo : 256 Go, c’est un bond vs la Switch 1, mais les usages 2025 n’ont plus rien à voir. Vu la montée des tailles, 512 Go n’auraient pas été un luxe.
- Les joueurs : si on vise une ludothèque « live-service », prévoir une microSD Express de 256 ou 512 Go devient plus que conseillé. Et il va falloir (re)prendre l’habitude de gérer sa bibliothèque : installer/désinstaller selon les jeux du moment, demandez aux possesseurs de la Xbox Series S, ils ont l’habitude.
Warzone sur Switch 2 : un oui… si le poids suit
Techniquement, Warzone semble à portée de Switch 2 avec des compromis raisonnables. Le vrai frein, c’est le poids. Sur les autres plateformes, le jeu d’Activision a souvent dépassé la barre des 100 Go selon les saisons et les packs. Même en ciblant du 1080p (docké) et portable 900p à peu près avec des textures compressées, il faudra un travail dédié pour passer sous les 80 Go et éviter d’écraser le stockage de base. À cela s’ajoute la question des mises à jour : sur une connexion moyenne, retélécharger 15–25 Go tous les quelques mois peut devenir dissuasif.
Verdict du Geek
Apex Legends sur Switch 2 peut générer un effet boule de neige. Les autres jeux-service modernes peuvent proposer une expérience convaincante en mode portable, sans trahir leur ADN compétitif. Et oui, cela rassure sur la faisabilité de Warzone et consorts. Mais l’enthousiasme se heurte à une réalité logistique : l’espace disque. Tant que l’écosystème n’aura pas trouvé un équilibre entre qualité et taille, l’adoption mass-market restera freinée. À Nintendo d’accompagner avec du stockage plus généreux à moyen terme, aux éditeurs d’optimiser et aux joueurs d’anticiper. Si ce trio s’aligne, la Switch 2 peut devenir LA machine portable de référence pour les plus grands jeux en ligne.
Call of Duty sur Nintendo Switch 2 : une arrivée qui se fait attendre