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Un simple accident de Jafar Panahi, Palme d’Or 2025 et espoir français aux Oscars: le film à voir cette semaine

par Geekette
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Un simple accident Jafar Panahi

Si tu n’avais qu’une place à prendre cette semaine, c’est pour Un simple accident. Le nouveau Panahi a décroché la Palme d’Or à Cannes, il représente la France aux prochains Oscars et il sort enfin chez nous. Entre tension morale, frisson politique et mise en scène au cordeau, c’est l’événement ciné du moment.

De quoi ça parle

Iran, aujourd’hui. Vahid, ancien prisonnier politique, croit reconnaître par hasard l’homme qui l’a torturé. L’individu en face de lui jure que non. Faut‑il se venger, pardonner, juger, croire sa mémoire ou s’en méfier. Panahi installe un doute poisseux et tient son récit à hauteur d’humain, toujours au bord de l’embrasement. Pas besoin d’effets, tout passe par les corps, les regards, les silences. Et quand ça parle, ça tranche.

Pourquoi ça secoue

  • Un thriller de conscience où le vrai suspense n’est pas de savoir qui ment, mais ce que l’on décide de faire de la vérité.
  • Un film tourné en clandestinité qui hérite de la réalité iranienne, sans jamais sacrifier le cinéma à la seule dénonciation.
  • Un retour à la fiction nerveux chez Panahi, avec un sens du cadre très précis, une économie de lieux et une dramaturgie resserrée.

L’avis de Geekette

Ce qui frappe, c’est la manière dont Panahi orchestre la pression morale. Le récit chemine par petites secousses, comme si chaque plan ajoutait un cran à la molette. Un simple détail sonore devient indice, une hésitation change le cours de la nuit, puis la narration bifurque. Panahi filme la justice comme une route qui s’obscurcit au fur et à mesure que l’on avance et finit par nous poser devant une question simple et inouïe à la fois: jusqu’où peut aller une victime pour ne plus l’être.

La mise en scène refuse l’esbroufe. Caméra sobre, découpages nets, deux ou trois séquences virtuoses qui n’en ont pas l’air et surtout un sens du hors‑champ qui travaille longtemps après la séance. La dernière ligne droite pince le cœur et laisse chacun avec son propre verdict.

Un simple accident Jafar Panahi
Un simple accident Jafar Panahi

Les scènes qui font date

  1. La nuit sur la route: un incident mineur déclenche un film entier. Panahi installe tout en quinze minutes, sans surligner.
  2. Le plan‑séquence de la traque: un morceau de bravoure tendu comme un fil, presque sans paroles, où l’on respire moins.
  3. Le final en point d’orgue: une simple action domestique interrompue par un son. Tout le film s’y condense, sans effet de manche.

En coulisses

Panahi, longtemps empêché de tourner et de voyager, a conçu ce film avec une équipe réduite. Le dispositif minimaliste sert le propos: aucun superflu, tout est question de ligne morale. Coproduit en France, le long métrage arrive chez nous avec une aura rare et une réception critique solide.

La presse française s’embrase

  • La Croix: une œuvre puissante sur le désir de vengeance, charge virulente contre le régime. 5 sur 5.
  • Bande à part: prenant comme un thriller, politique comme un pamphlet. Un chef‑d’œuvre. 5 sur 5.
  • Le Figaro: frontal, brutal, littéral. 5 sur 5.
  • Les Inrockuptibles: joli conte humaniste et contemporain, fin bouleversante. 5 sur 5.
  • Konbini: puissant brûlot politique qui fait écho aux emprisonnements du cinéaste. 4 sur 5.
  • La Tribune Dimanche: petit tribunal ambulant, humour tragi‑comique, les traumatismes d’un pays au cœur du cadre. 4 sur 5.
  • Nice‑Matin: film fort, moments de réalisation intense, plan‑séquence marquant, dernier plan qui joue admirablement du hors‑champ. 4 sur 5.
  • Cahiers du Cinéma: retour à une fiction plus classique, jugée moins subversive, mais stimulante dans ses écarts. 3 sur 5.

Et le public

La moyenne presse s’établit à 4,2 sur 5 et les spectateurs démarrent haut. C’est clairement le meilleur film de la semaine côté critiques, devant deux excellents docs qui sortent en même temps: Soundtrack to a Coup d’État (Bande-son pour un coup d’État) et Stups.

Un simple accident Jafar Panahi
Un simple accident Jafar Panahi

Box‑office France, première semaine

Le film signe un départ solide, avec un cumul qui confirme l’intérêt suscité depuis Cannes. Pour un drame politique, ce niveau de curiosité est un signal fort, porté par le bouche‑à‑oreille et l’étiquette Palme d’Or.

Pourquoi il faut y aller

  • Parce que Panahi ne filme pas le régime, il filme ce qu’il fait aux gens.
  • Parce que c’est un cinéma de responsabilités, pas de slogans.
  • Parce que tu sortiras avec des questions et, peut‑être, une autre écoute du monde.

Une petite fiche pour vous :

Titre: Un simple accident
Réalisateur et scénario: Jafar Panahi
Durée: 1 h 42
Pays et production: Iran, France, Luxembourg
Distribution France: Memento
Sortie: 1 octobre 2025
Genre: drame, thriller moral
Acteurs principaux: Vahid Mobasseri, Maryam Afshari, Ebrahim Azizi

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