Les thrillers espagnols ont pris leurs quartiers sur Netflix depuis un bon moment et la plateforme ne semble pas prête à ralentir la cadence. Après La Petite Fille sous la neige, voilà que débarque Le Coucou de cristal, adaptation d’un autre roman de Javier Castillo, proposée cette fois sous forme de mini série en six épisodes d’environ 45 minutes. Disponible depuis le 14 novembre 2025, la série s’est aussitôt glissée dans le top 10 mondial de Netflix, figurant notamment dans les toutes premières places du classement en France.
Sur le papier, tout est là pour séduire les sériephiles français friands de mystères à tiroirs et de secrets de famille. Et dans les faits, les abonnés accrochent. Pourtant, un même commentaire revient partout ou presque : « C’est une bonne série, mais…!!! »
De quoi ça parle ?
Au centre du récit, il y a Clara Merlo, jeune interne en médecine à qui la vie joue un très mauvais tour. Victime d’un infarctus imprévisible, elle échappe de peu à la mort grâce à une greffe de cœur. Au lieu de tourner la page, Clara développe une obsession pour la personne qui lui a offert ce sursis. Qui était ce donneur ? Que lui est il arrivé ? Pourquoi a t il perdu la vie alors qu’elle, elle est toujours là ?
Sa quête la mène sur une petite île isolée, un coin de campagne enveloppé de brume où tout le monde se connaît un peu trop. Là, elle découvre une communauté soudée en apparence, mais qui vit avec une cicatrice ancienne : un drame survenu vingt ans plus tôt, jamais vraiment élucidé. Pour ne rien arranger, le jour même où Clara débarque, un bébé disparaît dans un parc. On comprend vite que son arrivée n’est pas un simple hasard et que son cœur neuf bat au rythme d’une histoire beaucoup plus sombre que prévu.
Le Coucou de cristal jongle avec plusieurs lignes temporelles. Une partie de la narration suit Clara dans le présent, l’autre remonte dans le passé pour dévoiler peu à peu ce qui s’est réellement joué dans ce village, entre tragédie familiale, secrets enfouis et violence faite aux femmes.
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Un thriller médical qui vire au polar rural
Là où la série se démarque des nombreux thrillers « à la chaîne » qui peuplent Netflix, c’est dans sa manière de lier un sujet intime le corps, la greffe, la mémoire à une intrigue de polar rural. La transplantation d’organes n’est pas qu’un simple point de départ scénaristique. Elle sert de fil rouge pour interroger la culpabilité, le deuil et la manière dont un village entier a préféré se taire plutôt que de regarder la vérité en face.
Visuellement, la série exploite au maximum ses décors naturels. Les forêts, les montagnes et les routes désertes ne sont pas qu’un joli fond d’écran. Ils participent à ce sentiment d’enfermement à ciel ouvert qui colle à la peau de Clara. La nature devient presque un personnage à part entière, témoin silencieux d’actes qu’on aurait aimé oublier.
On sent aussi la volonté des créateurs de proposer quelque chose de plus posé, plus « organique » qu’un simple thriller à rebondissements. La série prend son temps pour s’installer, pour laisser planer le doute, pour s’intéresser aux traumatismes des personnages plutôt qu’à la seule résolution du mystère.
Côté distribution, Le Coucou de cristal coche toutes les cases du « made in Espagne » que les abonnés reconnaissent au premier coup d’œil.
Clara est incarnée par Catalina Sopelana, déjà vue dans plusieurs fictions espagnoles, qui réussit à rendre crédible une héroïne à la fois fragile physiquement et obstinée jusqu’à l’obsession. Face à elle, on retrouve notamment Alex García, Itziar Ituño que les fans de La Casa de Papel connaissent très bien, ainsi qu’Iván Massagué. Tous prêtent leurs visages aux habitants de ce village où chacun a quelque chose à cacher.
L’alchimie ne repose pas sur des grandes scènes démonstratives, mais sur une galerie de personnages abîmés par ce qui s’est passé vingt ans plus tôt. Parents endeuillés, policiers dépassés, voisins trop curieux ou trop silencieux : la série s’amuse à faire planer le soupçon sur tout le monde, sans tomber dans la caricature.
Depuis sa mise en ligne, Le Coucou de cristal se hisse dans le top 10 des séries les plus vues sur Netflix et se maintient parmi les titres les plus consultés sur les sites spécialisés. Sur les réseaux sociaux français comme dans les commentaires d’articles télé, beaucoup saluent un thriller « très prenant », « bien joué » et insistent sur la solidité des intrigues espagnoles qui, décidément, ne déçoivent pas souvent.
Pour beaucoup de spectateurs, le format mini série en six épisodes est un atout majeur. On peut la voir en un week end sans avoir l’impression de s’engager dans une énième franchise sans fin. Et la promesse d’une histoire bouclée, inspirée d’un best seller de Javier Castillo, rassure les fans de La Petite Fille sous la neige qui avaient apprécié la précédente adaptation du romancier.
Autre point souvent relevé : le mélange entre enquête policière, drame intime et questionnements autour du don d’organes. La série ne se contente pas d’aligner des rebondissements, elle essaie aussi de parler de corps traumatisés, de mémoire émotionnelle et de la façon dont on vit avec un cœur qui n’est pas le sien.
« C’est une bonne série, mais…!!! » :
Si tu parcours les commentaires des internautes, un motif revient en boucle. Oui, Le Coucou de cristal est jugée « très bonne ». Oui, l’histoire donne envie de cliquer sur « épisode suivant ». Mais une grande partie du public pointe du doigt un élément précis : les allers retours incessants dans le temps.
La série repose sur une double temporalité, avec des flashbacks réguliers pour éclairer ce qui s’est passé des années plus tôt. Sur le principe, rien d’inhabituel pour un thriller moderne. Le problème, d’après beaucoup de spectateurs, c’est la fréquence et la manière dont ces retours en arrière sont intégrés. Certains parlent de « retours répétés en arrière qui fatiguent », d’autres disent s’être parfois « perdus » entre les époques.
Même certaines critiques soulignent une narration parfois confuse, avec une trame actuelle qui a tendance à s’effacer au profit du passé, ce qui peut donner l’impression que la série s’égare dans sa propre construction.
Concrètement, cela se traduit par des épisodes où l’on change souvent de période, de point de vue, voire de ton. Ceux qui aiment recomposer un puzzle narratif trouveront là de quoi s’amuser. Ceux qui préfèrent une progression plus linéaire risquent de décrocher, ou au minimum de devoir revenir en arrière pour vérifier qui faisait quoi et à quel moment.
On mate ou on zappe ? qu’en Penses Geekette ?!
Si l’on se place dans la peau d’une Geekette qui enchaîne les séries Netflix le soir, la réponse est plutôt simple.
Le Coucou de cristal mérite qu’on lui laisse sa chance. La mise en scène est soignée, l’ambiance est travaillée, le casting tient la route et le mystère central reste accrocheur jusqu’au bout. On sent une vraie volonté de proposer autre chose qu’un simple « whodunit » fabriqué à la chaîne.
En revanche, il faut accepter le pacte du récit proposé. La série demande un minimum d’attention, de disponibilité mentale et, soyons honnêtes, un peu de tolérance pour une structure parfois brouillonne. Regardée en plusieurs semaines, avec des pauses, elle peut donner l’impression de perdre le fil. Binge watchée en deux ou trois soirées, elle fonctionne mieux, parce que les détails restent frais et les retours en arrière paraissent moins agressifs.
Côté « faux espoirs », ne compte pas trop sur une suite. La série est pensée comme une mini série et tout laisse à penser que l’histoire est entièrement bouclée au terme des six épisodes, sans véritable place pour une saison 2, même si certains se plaisent déjà à spéculer sur l’idée.
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