C’est la (grosse) surprise de ce début de semaine : des fiches officielles d’Euro Truck Simulator 2 (ETS2) ont fait leur apparition sur les boutiques PlayStation et Xbox. Aucune date n’est affichée, mais tout indique que la simulation culte de SCS Software s’apprête à démarrer sur PS5 et Xbox Series X|S. De quoi faire vibrer les amateurs de bitume et de conduite zen, longtemps cantonnés au PC.
Des pages “fantômes” qui en disent long
Les fiches repérées listent Euro Truck Simulator 2 « ETS2 » sur PS5 et Xbox Series (la mention Xbox One a parfois été visible selon les régions), avec la possibilité d’ajouter le jeu à sa liste de souhaits. La description mise en avant reprend l’ADN du titre : plus de 60 villes européennes, des livraisons sur longues distances, gestion d’entreprise, achat de garages et de camions et personnalisation à gogo. On est bien face au ETS2 que l’on connaît, dans sa version “vanilla”, sans précision pour le moment sur l’inclusion des DLC ou les éventuelles optimisations next-gen (résolution, framerate, temps de chargement).
Important : si l’existence de ces pages officieuses-mais-bien-réelles ne fait plus guère de doute, SCS Software n’a pas encore formalisé l’annonce. Aucun prix, aucune fenêtre de sortie et aucune mention de compatibilité avec les volants (un enjeu central pour la communauté) n’apparaissent aujourd’hui.
Une première pour le genre
On ne présente plus Euro Truck Simulator 2. Sorti en 2012, le jeu a su s’imposer comme la référence de la simulation de camion. La recette ? Une conduite accessible mais crédible, un rythme apaisé propice au “flow”, une carte d’Europe qui n’a cessé de s’agrandir via des extensions majeures et une progression économique gratifiante (carrière de chauffeur, puis chef d’entreprise avec flotte, chauffeurs et garages). Côté chiffres, l’éditeur mentionne “plus de 15 millions d’exemplaires” vendus pour ETS2 , un total impressionnant pour un jeu de niche devenu grand public.
L’arrivée sur PS5 et Xbox Series, si elle se confirme, élargira radicalement l’audience. Jusqu’ici, ETS2 trônait sur PC (Windows, Linux) et macOS, avec une communauté très “hard-sim” , férue de mods, d’accessoires (volants, boîtes en H, sièges dynamiques) et de défis communautaires réguliers. Le passage sur consoles pose donc trois questions clés :
- Performances et options graphiques : 60 i/s “verrouillés” ? Modes Qualité/Performance ? Ray tracing ? Rien n’est officialisé.
- Écosystème de contenus : quels DLC seront inclus ou disponibles au lancement ? Les pages stores ne le précisent pas encore.
- Périphériques et accessibilité : volants compatibles, retours haptiques, gâchettes adaptatives, préréglages manette… Autant de points cruciaux pour conserver l’ADN simulation sans perdre les nouveaux venus.
Le bon timing : la gamescom en embuscade
Difficile d’ignorer le calendrier : la gamescom 2025 se tient du 20 au 24 août à Cologne, avec l’Opening Night Live la veille au soir. Or, la découverte des fiches boutiques intervient juste avant l’ouverture du salon. Coïncidence ? Peut-être. Signal faible d’une annonce imminente ? Ça y ressemble. Sans s’enflammer, on peut raisonnablement s’attendre à des nouvelles cette semaine : validation officielle, bande-annonce console, voire une fenêtre de sortie plus précise. À suivre de très près.
Que propose ETS2 aujourd’hui ?
Pour les joueuses et joueurs console qui découvrent la série, petit rappel de ce qui fait la singularité d’ETS2 :
- Une Europe “condensée” mais crédible : Royaume-Uni, Benelux, Allemagne, Italie, Pologne et bien d’autres pays ; des milliers de kilomètres de routes et d’autoroutes, échangeurs, péages, tunnels, ferries… On conduit “propre”, on respecte le code, on anticipe les manœuvres.
- Un vrai jeu de gestion : on démarre en chauffeur à la mission, puis on monte son entreprise. Achat de camions, personnalisation (moteurs, boîtes, châssis, accessoires), embauche de chauffeurs, ouverture de garages, négociation des contrats : c’est simple au départ, puis étonnamment riche.
- Une progression organique : plus on livre, plus on gagne en compétences (marchandises fragiles, routes longues, carburants…) et plus on ouvre la carte. Le jeu a ce talent rare de rendre relaxant ce qui devrait être stressant.
- Un suivi de dingue : mises à jour, améliorations du moteur, extensions de carte régulières. Après la Grèce fin 2024, l’équipe tease depuis des mois “Nordic Horizons”, un gros contenu tourné vers le nord de l’Europe. En 2025, ETS2 a encore reçu des patchs substantiels et des retouches visuelles, preuve que le moteur Prism3D continue d’évoluer.
Nos attentes pour les versions consoles
Sans vendre du rêve, quelques hypothèses plausibles se dessinent au vu des pages boutiques et des habitudes de SCS :
- Parité de contenu “vanilla” avec la version PC au lancement, DLC à part (ou regroupés plus tard en éditions complètes).
- Interface repensée pour la manette, avec aides à la conduite optionnelles (régulateur, contrôle de stabilité) et gâchettes soigneusement exploitées côté PlayStation/Xbox.
- Support des volants : SCS connaît la valeur ajoutée des périphériques. Le détail des modèles compatibles arrivera sans doute au moment de l’annonce formelle.
Tout dépendra du cadencement : un lancement “de base” vite suivi de mises à jour rapprochées serait cohérent avec la philosophie du studio, plutôt pragmatique et itérative.
En attendant l’officialisation : l’essentiel à retenir
- Les fiches PS5 et Xbox Series d’ETS2 existent et confirment l’intention d’un portage sur consoles.
- Aucune date ni détail technique n’est communiqué à l’heure où nous écrivons ces lignes.
- La gamescom est le cadre idéal pour boucler la boucle (annonce, trailer, précisions).
- Le potentiel est énorme : ETS2 sur consoles pourrait amener une nouvelle vague de routiers et de routières… et, qui sait, donner des idées pour la suite (cross-progression, fonctionnalités sociales, événements live dédiés).
Avis du Geek : si vous aimez la conduite propre, le trip “radio + autoroute + coucher de soleil”, la gestion en douceur et les road-trips qui racontent des histoires sans cinématiques, surveillez l’actualité cette semaine. ETS2 a tout du “jeu doudou” qui manque parfois aux salons -> et son arrivée sur consoles pourrait faire des émules.