Les fans de One piece sont tout excités, Pourquoi? lors du One Piece Day ’25, Toei Animation a officialisé un nouveau projet animé centré sur… les héroïnes de One Piece. Oui, Nami, Nico Robin, Vivi, Perona « et d’autres visages familiers » deviennent les têtes d’affiche d’un spin-off inspiré de la série de romans One Piece: Heroines écrite par Jun Esaka et illustrée par Sayaka Suwa. C’est le genre d’annonce qui fait lever un sourcil, puis deux, avant de déclencher un « enfin ! » unanime chez les fans.
Au programme : des histoires autonomes qui s’insèrent entre les lignes de l’œuvre d’Eiichiro Oda, éclairent des zones d’ombre et, surtout, donnent le micro à celles qui font battre le cœur de la saga depuis East Blue. Vous vouliez du point de vue féminin sans filtre ? Le cap est mis.
Ce que l’on sait (vraiment) du projet
L’adaptation animée reprend donc la matière des light novels One Piece: Heroines. Sur la scène, l’équipe annoncée a de quoi rassurer : Haruka Kamatani prend la réalisation, Takashi Kojima signe les character designs et Momoka Toyoda s’occupe des scripts. Un trio qui connaît très bien l’animation japonaise, capable d’ajuster le ton entre aventure, humour et moments plus introspectifs.
Pour l’instant, ni la fenêtre de sortie ni le format précis ne sont communiqués. On parle d’un projet « à part » du TV anime principal, ce qui laisse la porte ouverte à plusieurs formats possibles : mini-série d’épisodes courts, collection d’ONA (diffusées en ligne), ou OVA à la japonaise. C’est aussi la forme la plus cohérente avec la structure des romans : des chapitres indépendants, chacun centré sur une héroïne.
Heroines, c’est quoi exactement ?
La série de romans Heroines explore l’intime de personnages que l’on connaît surtout à travers les grandes tempêtes de la trame principale. On y suit par exemple :
- Nami, propulsée en icône de mode et rattrapée par un défilé qui vire au casse-tête émotionnel ;
- Nico Robin, dont l’érudition est mise au service d’une énigme archéologique aux côtés de Koala et Sabo ;
- Nefertari Vivi, confrontée à un courrier inattendu venu du cœur ;
- Perona, en joute improbable pour… la dernière bouteille de vin, avec Zoro et Mihawk en arbitres pas tout à fait neutres.
Un second volume élargit le casting féminin avec Boa Hancock, Tashigi, Reiju et Uta. L’avantage de ce matériau ? Il est déjà découpé, dialogué, cadencé. Une aubaine pour une adaptation animée qui souhaite aller droit au but, sans perdre l’esprit de One Piece : l’émotion, le burlesque et cette façon si Oda-esque de faire surgir l’humanité dans un plan de coupe.
ça va faire beaucoup de bien à la franchise
1) Donner de l’espace au non-dit
Depuis 25 ans, One Piece alterne batailles homériques et arrêts sur image d’une finesse redoutable. Les héroïnes y ont des trajectoires marquantes, mais l histoire reste souvent arrimée à Luffy et à l’équipage. Heroines prend le contre-champ. On quitte le pont du Going Merry pour aller voir, en champ fixe, ce que vivent celles qui gravitent autour (ou au sein) des Mugiwaras quand elles ne sont pas dans l’œil du cyclone.
2) Un terrain parfait pour l’animation « courte »
Les courts formats récents ont redonné de l’air aux grosses licences : quelques épisodes, une écriture ramassée, une intention forte. Heroines a tout du laboratoire idéal pour tenter des partis pris de mise en scène (voix off, choix de palettes, transitions typées magazine quand Nami défile, par exemple), sans bousculer l’anime hebdomadaire.
3) Du character building à haute valeur ajoutée
Des héroïnes mieux racontées, c’est l’ensemble de l’univers qui gagne en relief. On comprend mieux les décisions de Robin, la droiture de Tashigi, les fêlures de Hancock, la fantaisie de Perona. Ce supplément d’âme rejaillira, à terme, sur la réception de l’anime principal et « pourquoi pas » sur les arcs futurs.
4) Une cohérence industrielle
Entre Koisuru One Piece (l’ONA comique sortie ce printemps), la poursuite de l’arc Egghead à la TV et le live-action Netflix qui déploie sa saison 2 en 2026 avec déjà une saison 3 confirmée, la franchise multiplie les formats. Heroines vient cocher la case « anthologie ciblée », sans marcher sur les plates-bandes de ses sœurs. C’est smart et plutôt sain pour éviter la lassitude.
Parlons des Héroïnes :
- Nami : Son arc Heroines regorge d’occasions de mise en scène visuelle ( affiches, éclairages de backstage, montage clippé) et de cette comédie tendre dont elle a le secret. Attendez-vous à un portrait à la fois glamour et terrien, où les chiffres et le cœur entrent en négociation.
- Nico Robin : L’épisode archéologique appelle des ambiances feutrées, une animation à la fois posée et habitée. Robin brille quand on la laisse respirer : silences, regards, micro-gestes. L’adaptation peut devenir un vrai petit thriller érudit en 15-20 minutes.
- Vivi : Chez elle, la romance ne peut pas être candide : c’est une princesse politique. Son histoire a de quoi jouer la carte du réalisme émotionnel, avec un ton pastel mais des dilemmes concrets.
- Perona : La plus cartoonesque du lot. Idéale pour un épisode slapstick qui n’oublie pas d’être touchant (elle sait l’être, souvent à son insu). Un terrain de jeu parfait pour un animateur qui aime l’exagération.
- Hancock : Tout est question de ligne claire et d’aura. Son épisode peut proposer un contraste ludique : froideur souveraine vs. débordements sentimentaux.
- Tashigi : C’est le cœur shônen à l’état pur : transmettre, protéger, grandir. Un épisode Tashigi bien réglé peut être un concentré de One Piece avec un message mentor/élève qui tape juste.
- Reiju : Rarement au centre, souvent essentielle. Un format court peut réhabiliter son point de vue et nuancer la famille Vinsmoke autrement qu’à travers Sanji.
- Uta : Personnage « sensation » de ces dernières années, elle appelle un épisode musical, avec une vraie exigence sur l’animation des séquences chantées et le mixage.
Format, diffusion : les scénarios les plus plausibles
Mini-série anthologique (6 à 8 épisodes de 12-20 minutes) : c’est la piste la plus lisible. Chaque chapitre a sa couleur visuelle, son héroïne, sa vibe, avec un fil rouge léger (cartes postales, lettres, journaux de bord ?).
ONA en salves (publication en ligne, deux ou trois épisodes à la fois) : ce modèle s’adapte bien à l’actualité de la franchise et permet des sorties « événementielles » autour de Nami/Robin puis Vivi/Perona, etc.
ODA / OVA (un ou deux « moyens métrages ») : moins probable vu la pluralité des héroïnes, mais jouable si l’équipe veut mutualiser la production et proposer un « film à sketchs ».
Côté chronologie interne, Heroines s’intercale dans des interstices de la timeline principale sans tout chambouler , exactement ce qui plaît aux fans : on complète, on n’écrit pas à la place d’Oda.
Sur le papier, One Piece: Heroines coche toutes les cases de la bonne série dérivée : une base littéraire solide, un angle clair, un format compatible avec l’ADN de la série et une équipe technique qui sait tenir un cap. La clé, maintenant, sera de préserver la singularité de chaque héroïne, de refuser le « copier-coller » visuel et d’oser des partitions musicales et colorimétriques affirmées.
Si Toei donne à Kamatani, Kojima et Toyoda l’espace de jouer avec les codes , fashion-show nerveux pour Nami, mystery feutré pour Robin, comédie qui claque pour Perona, romantisme politique pour Vivi , on peut tenir le compagnon idéal du TV anime hebdo : digest, généreux et suffisamment audacieux pour surprendre.
En attendant la fameuse date de sortie, rangez vos boussoles log et sortez vos calendriers : 2025-2026 s’annonce chargé pour les pirates… et leurs héroïnes.
Petite FAQ Pour les paresseux
Est-ce canon ?
Les histoires enrichissent l’univers sans réécrire la trame principale. On est dans le complément plus que dans la rectification.
Y aura-t-il Luffy et les Mugiwaras ?
Ils peuvent apparaître en contrechamp, en caméo, ou par correspondance. Mais le centre de gravité reste les héroïnes.
Où pourra-t-on le voir ?
Rien n’est annoncé pour l’instant. Vu le format pressenti, la diffusion en ligne est très probable. Patience : les canaux officiels préciseront très vite la route.
Faut-il avoir lu les romans ?
Non. Chaque épisode doit fonctionner en stand-alone. Les lecteurs auront quelques clins d’œil bonus, évidemment.
Quand et comment Luffy a-t-il eu sa cicatrice sur la poitrine dans One Piece ?