Il y a des années comme ça où un jeu se hisse au-dessus du lot, écrasant la concurrence, marquant les esprits bien au-delà de sa sortie. En 2023, on parlait de Baldur’s Gate 3, en 2022 de Elden Ring. En 2025, ce vent de génie semble souffler tout droit de France avec Clair Obscur: Expedition 33, un ovni RPG au style audacieux et à la direction artistique inoubliable. Mais voilà, Death Stranding 2 est arrivé. Kojima est de retour. Et inévitablement, une question s’impose : a-t-on là un prétendant sérieux au titre de Game of the Year (GOTY) ?
Un duel annoncé : Kojima vs. Sandfall
D’un côté, un studio mythique, un créateur-star, un projet à plusieurs dizaines de millions. De l’autre, une petite équipe montpelliéraine de 30 passionnés qui ont décidé de miser sur l’imaginaire, l’émotion et un tour par tour hybride d’un tout nouveau genre.
Kojima Productions nous livre un Death Stranding 2: On the Beach mystique et ambitieux, reprenant les fondations posées en 2019 tout en y injectant plus d’action, de tension et une portée scénaristique encore plus vaste. À sa sortie en ce mois de juin, les joueurs se sont rués dessus. Les premières heures ont fait pleuvoir les éloges. Oui, DS2 est un grand jeu.
Mais face à lui, Clair Obscur a pris de vitesse tout le monde. Littéralement.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
500 000 ventes en 24 heures. Le million franchi en 72 heures. Un bouche-à-oreille phénoménal qui propulse Expedition 33 au sommet de Steam et du PlayStation Store. Fin juin, le JRPG signé Sandfall Interactive dépasse les 3,3 millions de copies vendues. Une performance incroyable pour une nouvelle licence, surtout dans un genre qu’on disait moribond.
En comparaison, Death Stranding 2 a connu un démarrage fort mais plus mesuré. On parle de 1,7 million de copies en 10 jours. Un chiffre très respectable, mais inférieur aux attentes pour un jeu aussi attendu.
Deux visions du jeu vidéo
Là où Death Stranding 2 mise sur une atmosphère contemplative, un récit cryptique et une mécanique de livraison transformée en philosophie, Clair Obscur fait le pari de la densité : un système de combat unique mêlant tour par tour et action temps réel avec parades et esquives, une histoire intense et directe, une Direction artistique teintée de surréalisme européen et une bande-son à tomber par terre. Le tout propulsé par l’Unreal Engine 5.
En termes d’histoire, Kojima reste fidèle à lui-même : DS2 est plus linéaire que son aîné, mais aussi plus cinématographique, avec des séquences choc, des monologues métaphysiques et des personnages torturés. On adhère ou non , c’est la marque de fabrique du bonhomme.
En face, Clair Obscur se distingue par une histoire plus classique ( dans le bon sens du terme ) et magnifiquement mise en scène. Des héros marquants, un monde rongé par une malédiction poétique et un ton grave sans sombrer dans le pathos. On est sur un terrain plus accessible, mais pas moins ambitieux.

La critique est (presque) unanime
Chez les journalistes spécialisés, la tendance est claire : Clair Obscur caracole en tête des classements 2025.
- Metacritic : 93/100
- OpenCritic : 91% de recommandations
- Jeuxvideo.com : 18/20 (NDLR : si on suit leur style, pas une note parfaite, mais un coup de cœur éditorial)
- Gamekult : 8/10, saluant une « révélation inattendue et audacieuse »
- Numerama ( On n’en parle pas, leur review c’est du n’importe quoi )
Pour Death Stranding 2, les avis sont plus divisés : entre 80 et 88 selon les sites. On salue la direction artistique, la mise en scène, mais certains pointent une répétitivité persistante et une lourdeur dans l’histoire. Là où Clair Obscur prend des risques sur tous les fronts, DS2 reste dans une zone de confort Kojima-esque.
Le GOTY : verdict (très) provisoire
Aujourd’hui, soyons honnêtes : Clair Obscur est le grand favori au titre de GOTY 2025. Il coche toutes les cases :
- Une claque artistique
- Un système de jeu novateur
- Une histoire maîtrisée
- Une réalisation technique au cordeau
- Et surtout… un vrai vent de fraîcheur dans une industrie qui peine parfois à se renouveler
Death Stranding 2 ? C’est un excellent jeu. Il mériterait presque une récompense à part ; peut-être celle de la meilleure direction artistique ou de la meilleure histoire ( quoi que… ). Mais dans cette lutte pour la couronne suprême, il lui manque ce souffle, cette surprise, cette capacité à bousculer les lignes.
Le joker Ghost of Yōtei ?
Si un titre peut encore semer le trouble, c’est peut-être Ghost of Yōtei, attendu pour l’automne. Jeu d’action-aventure dans le Japon féodal fantastique, il fait déjà frissonner les fans de Ghost of Tsushima. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, il n’a encore rien montré de concret. Trop tard pour inverser la vapeur ?
Verdict du Geek :
2025 est une année incroyable pour les jeux vidéo. Entre les mastodontes et les outsiders, on se régale. Mais le constat est limpide : Clair Obscur est, pour l’instant, indétrônable. Le jeu de Sandfall Interactive a tout d’un chef-d’œuvre. Il redonne foi dans le RPG narratif. Il rappelle que les grandes idées n’ont pas besoin de budgets stratosphériques pour bouleverser le paysage.
Quant à Death Stranding 2, il n’a pas à rougir. Il est brillant, ambitieux, parfois abscons, mais fidèle à son créateur. Et c’est déjà une victoire.

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Quelques liens bien pratiques
Pour aller plus loin :
- Clair Obscur: Expedition 33 — Explication des Fins
- Death Stranding 2 : explication de la fin
- Vos choix influencent-ils l’histoire ?
- Guide des Boss Secrets
- Le Build de Maelle
- Le Build de Lune
- Le Build de Verso
- Gustave ?