Valve relance l’idée de la Steam Machine. Après des tentatives dispersées il y a une dizaine d’années, le constructeur revient cette fois en prenant la main sur l’intégralité du projet : boîtier, carte mère et système. L’objectif est simple : proposer un petit PC taillé pour le salon ( reprenant un peu les codes de la Xbox Series X ), capable de lancer la vaste bibliothèque Steam via SteamOS tout en restant simple d’usage pour les joueurs plutôt habitués aux consoles.
Un petit cube pour la télévision
Le design choisi par Valve n’a rien d’extravagant. Il s’agit d’un boîtier compact, presque cubique, pensé pour se fondre dans un meuble TV. À l’intérieur, Valve a intégré un refroidissement imposant et une alimentation interne, ce qui évite d’avoir à planquer un énorme bloc d’alimentation derrière la télévision. L’appareil propose une connectique complète : sorties vidéo modernes, ports USB en façade, slot microSD et un emplacement SSD remplaçable.
Valva propose alors de fournir une expérience salon prête à l’emploi, sans la complexité d’un PC traditionnel. Avec des petites extravagances cosmétiques que beaucoup apprécieront ; une façade aimantée remplaçable et sur une intégration logicielle qui devrait être familière aux possesseurs de Steam Deck.
Ouvrons le capot !
Sur le plan matériel, Valve s’appuie sur une puce AMD conçue en partenariat avec le fondeur. On trouve un processeur six cœurs basé sur l’architecture Zen 4 et un GPU RDNA 3 comptant 28 unités de calcul, le tout accompagné de 16 Go de mémoire vive et d’une quantité de mémoire vidéo taillée pour du jeu en salon. Deux configurations de stockage sont annoncées : 512 Go ou 2 To en NVMe. Le TDP du GPU est communiqué dans une fourchette élevée pour un boîtier compact, ce qui explique le GROS système de refroidissement .
Concrètement, ces éléments placent la Steam Machine dans une classe de performances proche d’un GPU mobile haut de gamme récent ( une 5060/5070 par exemple ), suffisante pour de nombreuses expériences en 4K via upscaling et pour du 1440p natif à bon niveau de détail. Valve parle d’une puissance plusieurs fois supérieure à celle du Steam Deck, mais cela reste à mettre en perspective : il ne s’agit pas d’un monstre de bureau tourné vers l’ultra haute définition sans compromis.
Logiciel : SteamOS
Le grand atout de cette relance, comparé aux Steam Machines d’il y a dix ans, c’est l’évolution de SteamOS et surtout de Proton, la couche de compatibilité qui permet d’exécuter la plupart des jeux Windows sur Linux. L’expérience acquise avec le Steam Deck a permis de corriger beaucoup de problèmes et d’optimiser la prise en charge de milliers de titres. Reste que certains jeux multijoueur protégés par des systèmes anti-triche peuvent poser des difficultés. Valve s’appuie sur son écosystème et sur un programme de labellisation des jeux pour indiquer ce qui tourne bien sur chaque configuration.
Autre point à surveiller : l’intégration du Steam Machine dans l’écosystème Valve. L’éditeur prévoit de reproduire le principe de validation qui existe pour le Steam Deck afin d’indiquer si un jeu est optimisé pour la Steam Machine. C’est un élément important pour garantir une expérience la plus fluide possible pour un public qui n’a pas envie de bidouiller des paramètres graphiques.
Les retours de prises en main indiquent que l’appareil se comporte bien sur un large éventail de titres modernes. Sur des jeux très exigeants il faudra s’appuyer sur l’upscaling et accepter d’ajuster les réglages graphiques pour maintenir une fréquence d’image fluide sur une TV. Sur des titres moins gourmands ou bien optimisés pour SteamOS, l’expérience se rapproche de celle d’une console classique : insertion, lancement, jeu.
Cependant, Certains titres basés sur des technologies récentes comme Unreal Engine 5 peuvent demander des concessions en qualité graphique pour atteindre un framerate stable. Valve mise sur des réglages automatiques ou recommandés afin de limiter le travail de réglage pour l’utilisateur lambda, mais les joueurs PC pointus continueront à vouloir retoucher manuellement les paramètres selon leurs priorités.
Pour qui la Steam Machine ?!
La cible évidente, ce sont les joueurs venus du monde console qui ont aimé l’approche simple du Steam Deck et qui veulent désormais une expérience salon sans se lancer dans un vrai PC. C’est aussi un bon compromis pour ceux qui possèdent déjà une bibliothèque Steam et qui souhaitent la retrouver sur grand écran avec une interface pensée pour le canapé. En revanche, les amateurs d’upgrade fréquent et les « bricoleurs » PC risquent d’être frustrés : hormis le SSD, la plupart des composants semblent soudés et non évolutifs.
On ne connait pas tout :
LE PRIX !! oui, Le prix final n’a pas été annoncé et c’est sans doute le facteur qui déterminera si la Steam Machine trouve sa place face aux consoles et aux mini-PC déjà établis. Valve indique vouloir rester compétitif face aux machines équivalentes, mais sans chiffre officiel il est impossible de juger de l’équation qualité/prix.
